Le Département de biochimie de l'Université de Lausanne a reçu un soutien de 100 mille dollars de la Fondation Bill et Melinda Gates pour un projet de recherche novateur en lien avec la leishmaniose, deuxième infection parasitaire mondiale après le paludisme.
Le Dr.Sc. Catherine Ronet, maître-assistante à la Faculté de biologie et de médecine et la doctorante Mary-Anne Hartley font partie des lauréats des «Grand Challenges Explorations» qui ont pour but d'encourager des idées de recherche originales pouvant apporter des solutions aux problèmes persistants de santé publique et de développement.
Le projet présenté par le Dr.Sc. Catherine Ronet s'intitule «Leishmania Virus : marqueur pour un diagnostic et une thérapeutique» et vise à mieux caractériser comment la présence d'un virus, le leishmaniavirus, dans certaines souches de Leishmanies d'Amérique du Sud, participe à l'exacerbation de la leishmaniose ainsi qu'à l'apparition de formes chroniques et disséminantes.
Les responsables de la Fondation Bill & Melinda Gates estiment que l'imagination et la pensée créative sont indispensables pour trouver de nouvelles pistes de recherche. Des projets originaux et avant-gardistes comme celui du Dr.Sc. Ronet permettent de contribuer à l'éradication de maladies infectieuses qui sévissent dans les pays en développement.
Quant au Dr.Sc. Catherine Ronet, c'est pour elle l'occasion «de concrétiser des années de recherche sur un sujet peu étudié jusqu'ici. Il y a trois ans, peu de laboratoires travaillaient sur ce sujet, mais l'émergence de la maladie l'a rendue incontournable. Il s'agit donc d'une motivation supplémentaire qui est de rendre tangible les efforts réalisés et, à terme, de soigner des populations et de sauver des vies, récompense ultime du chercheur.»
Les «Grand Challenges Explorations», financés à hauteur de 100 millions de dollars ont été lancés en 2008 par la Fondation Bill & Melinda Gates. Des subsides ont déjà été attribués à plus de 600 chercheurs dans 45 pays. La procédure est particulièrement souple. Les chercheurs sans distinction de provenance ou de discipline doivent résumer leur projet de manière très synthétique. Aucune donnée scientifique préliminaire n'est exigée. Lorsqu'un sujet initial est retenu, le subside se monte à 100 mille dollars. Puis, les projets prometteurs peuvent obtenir, dans un deuxième temps, un soutien allant jusqu'à 1 million de dollars.