Un organe propre aux mammifères livre ses secrets à des chercheurs de l'UNIL dont la revue «Science» publie la découverte. Sensible uniquement aux phéromones d'alarme émises au sein de la même espèce, ce ganglion situé au bout du nez hume le danger.
Une plante arrachée par une vache «avertit» ses congénères qui se mettent à produire du tanin, obligeant le ruminant à se déplacer ailleurs pour brouter. Les insectes dégagent également des molécules pour communiquer, entre individus de la même espèce, la présence d'un danger. Chez les mammifères, ce processus restait moins connu. Une équipe de l'UNIL dirigée par Marie-Christine Broillet au Département de pharmacologie et de toxicologie vient de trouver que le responsable de la détection des phéromones d'alarme chez les mammifères était un mystérieux organe identifié en 1973 puis oublié. Situé à l'entrée du nez, doté de 300 à 500 cellules, ce «ganglion de Grueneberg» livre enfin ses secrets, qui seront publiés vendredi 22 août 2008 dans la revue Science .