Alors que le virus ZIKA prend de l'ampleur dans le monde, la Dr Alice Panchaud et le Dr David Baud, PD & MERclin à la FBM et médecin associé au Département «Femme-Mère-Enfant» du CHUV, viennent de publier un article dans la prestigieuse revue scientifique «The Lancet Infectious Diseases». Spécialistes de la problématique, ils ont construit un registre qui permettra de recenser les femmes exposées au virus ZIKA à travers le monde dans le but de mieux comprendre ce virus et de répondre aux interrogations qu'il soulève.
Le CHUV, grâce à cette collaboration internationale, publie aujourd'hui un article dans la revue scientifique «The Lancet ID». Il détaille le registre qui souhaite recenser le plus de cas possibles de femmes exposées au virus Zika pendant leur grossesse à travers le monde.
Le Dr David Baud a construit ce registre avec sa collègue la Dr Alice Panchaud, spécialiste des médicaments & grossesse au CHUV et actuellement chercheuse à l'Université d'Harvard à Boston. Pour eux, le seul moyen de comprendre le virus est de réaliser des grandes études épidémiologiques. «L'idée nous est venue en constatant que de nombreuses questions restent non résolues pour ce virus et que le seul moyen d'y répondre serait d'avoir une masse de cas», explique l'obstétricien. Jusqu'ici, les papiers publiés ne décrivent que quelques cas à la fois sans avoir toujours écarté les autres causes de malformations cérébrales.
Pour fonctionner, ce registre a besoin d'une collaboration internationale. A ce jour, le CHUV collabore avec de nombreux pays touché par l'épidémie pour alimenter ses données. Une demande de collaboration au registre a déjà été envoyée à 4'000 obstétriciens à travers le monde.
Un laboratoire spécialisé dans l'étude du virus Zika
Grâce à plusieurs collaborations au CHUV et au niveau international, le laboratoire du Dr Baud étudie le virus et les voies qu'il utilise pour infecter les cellules humaines. «En comprenant comment le virus infecte, on pourra mieux entraver cette infection, soit par des médicaments, soit par un vaccin», explique-t-il.
A la pointe de la recherche sur Zika, le CHUV a déjà élaboré des lignes directrices de prises en charges qui ont été publiées et assure la recherche fondamentale avec une collaboration avec l'Institut Pasteur à Paris et avec la Polynésie française qui a été le lieu de la première grande épidémie entre 2014 et 2015.