Un atelier pour criminologues, historiens ainsi qu'à toutes les personnes intéressées par le monde carcéral, son évolution dans le canton de Vaud ou par les questions de description
Depuis l'Acte de Médiation de 1803, la politique pénitentiaire, la gestion des établissements de privation de liberté et l'exécution des peines sont de la compétence des cantons. De ce fait, on dispose en Suisse d'une connaissance très lacunaire du nombre des établissements pénitentiaires et du nombre de places de détention. Le changement du fonctionnement des prisons est encore moins bien connu. Finalement, l'analyse de la place, fonction et signification de la privation de liberté n'en est encore qu'à ses débuts.
Dans le cadre de l'enseignement de l'histoire quantitative de la privation de liberté en Suisse, une activité d'expérimentation pédagogique universitaire, soutenue par le Fonds d'innovation pédagogique de l'Université de Lausanne, a permis d'améliorer l'inventaire des prisons du canton de Vaud. Par ailleurs, un travail de description d'un certain nombre d'établissements a été entrepris dans ce cadre, parallèlement à l'analyse du système pénitentiaire du canton.
L'objectif de cet atelier scientifique réparti sur deux journées, organisé par l'Institut de criminologie et de droit pénal de l'UNIL et placé sous le patronage du service pénitentiaire du canton de Vaud, est un échange sur les modèles d'inventaire des prisons et les modes de description les plus appropriés des établissements de privation de liberté. Il s'agit non seulement de s'interroger sur les modèles descriptifs et les dimensions pertinentes de description des lieux d'enfermement, mais de comparer les résultats de ce travail avec ceux réalisés dans d'autres pays avec des optiques parfois fort différentes. L'atelier scientifique est organisé par Daniel Fink, chargé de cours à l'ICDP, et Christophe Vuillemier, historien.