Depuis le 1er août 2015, M. Olivier Bauer est professeur ordinaire en théologie pratique à l'UNIL. Il est rattaché au nouvel Institut Lémanique de Théologie Pratique (ILTP) et travaille en collaboration étroite avec la professeure Elizabeth Gangloff-Parmentier de l'Université de Genève.
Entretien avec le Prof. Olivier Bauer
Prof. Olivier Bauer, pourriez-vous nous présenter votre parcours académique dans les grandes lignes?
J'ai fait mes études de théologie à Neuchâtel, à Montpellier et à Lausanne. J'ai obtenu une maîtrise, un diplôme de spécialisation (Théologie systématique et Ancien Testament) et un doctorat (thèse consacrée aux rites protestants en Polynésie française sous la direction de Bernard Reymond). Depuis dix ans, je suis professeur à la Faculté de théologie et de sciences des religions de l'Université de Montréal.
Quels enseignements allez-vous proposer à la FTSR ?
D'une manière générale, j'aimerais rendre les étudiant-e-s capables d'améliorer les pratiques chrétiennes (ou plus largement spirituelles) qu'ils et elles observent, auxquelles ils et elles participent et dont ils et elles sont responsables. J'enseignerai donc la praxéologie spirituelle, une méthode mise au point à l'Université de Montréal. Plus spécifiquement, je concentrerai mon enseignement sur deux secteurs de la théologie pratique : l'accompagnement spirituel (dans les Églises, à l'hôpital, à l'école, en prison ou dans les milieux sportifs) et le développement de l'Église (un double développement quantitatif - l'augmentation du nombre des membres - mais aussi qualitatif - l'approfondissement de la foi des fidèles). Je consacrerai d'ailleurs mon premier cours de Bachelor à un thème commun à ces deux secteurs, celui de l'éducation à/de/dans/par la confiance ou la foi.
Et quelques mots sur vos projets de recherche...
Dans le cadre de l'Institut Lémanique de Théologie Pratique, je souhaite développer un vaste projet de recherche que j'ai intitulé « Améliorer les pratiques chrétiennes, diversifier les perceptions sensorielles ! » Prenant acte que tous les stimuli, aussi bien ceux qui s'entendent ou se voient que ceux qui se goûtent, se sentent, se touchent ou s'éprouvent peuvent transmettre l'Évangile, j'aimerais réunir des chercheur/euses et des acteurs/trices de la vie des Églises pour réfléchir en quoi nos différentes perceptions contribuent à faire de nous les chrétien-ne-s (ou les non-chrétien-ne-s) que nous sommes et comment les intégrer (ou ne pas les intégrer) dans nos pratiques chrétiennes ou spirituelles. À titre plus personnel, je tiens à terminer mon livre consacré aux aliments figurant sur des images médiévales de la Cène, une recherche passionnante et un peu démesurée.
Le blogue théologique d'Olivier Bauer : http://olivierbauer.org