Découvrez ci-dessous les panels et ateliers explicitement orientés vers les études genre, dans le cadre du Congrès de la Société suisse de sociologie, organisé à l'UNIL du 3 au 5 juin.
Recensés par PlaGe, voici un éclairage sur les sessions explicitement genre, présentées lors du Congrès SSS :
«Entre excellence individuelle et (r)appels d'egalite : Processus d'individualisation, action publique et mobilisations collectives» (Panel 11)
Organisé par Farinaz Fassaz (LabEduc - SSP), ce panel permettra de chercher à comprendre les injonctions contradictoires auxquelles font face les institutions éducatives, à partir d'une perspective genre.
En effet, écoles et universités sont d'une part soumis à des processus concurrentiels, tels que les rankings ou les enquêtes de type PISA, qui ont pour effet de favoriser la réussite individuelle, l'excellence et l'efficience, menant à l'aggravation des inégalités (ex. Nord-Sud, zones privilégiées-« quartiers »). D'autre part, ces mêmes institutions sont poussées à mettre en place des politiques d'égalité et de diversité, cherchant à améliorer la parité et la participation.
Les interventions regroupées dans ce panel chercheront ainsi à comprendre comment se conjuguent ces lignes de tension et de mettre en perspective les recompositions auxquelles donnent lieu ce double mouvement.
(Panel 11, Session 3, vendredi 5 juin, 9h-11h)
«Questionner les inégalités et les processus normatifs dans l'enseignement supérieur» (Atelier 29)
S'intéressant plus spécifiquement à l'enseignement supérieur, cet atelier examinera les processus d'exclusion et d'inclusion qui entrent en jeu dans les procédures qui régulent l'accès aux hautes écoles, qu'il s'agisse de procédures d'admission ou de dispositifs pédagogiques. Il y sera question de la manière dont les inégalités sociales sont articulées et insérées avec/dans les pratiques institutionnelles qui régulent l'accès à l'enseignement supérieur. On y réfléchira également à la manière dont ces normes peuvent être contestées et transformées.
(Atelier 29 : Session 4, vendredi 5 juin, 16h-17h30)
«Genre et vieillissement: vers de nouvelles (dé)régulations?» (Atelier 3)
Les deux sessions de cet atelier regroupent des contributions qui visent à mieux comprendre la manière dont les individus et collectifs produisent et déclinent des normes d'âge et de genre, y compris en articulation avec d'autres rapports sociaux (classe, sexualité ou ethnicité). On s'y posera la question de savoir comment les catégorisations d'âge et de genre se croisent et se construisent sur le marché du travail, à la maison, dans l'engagement militant ou d'autres espaces sociaux.
Parmi les communications présentées lors de la deuxième session, on relève notamment celle de Marion Repetti (ISS), intitulée « Quelle liberté à la retraite ? Une perspective de genre », et celle de Nicky Le Feuvre (ISS), Morgane Kuehni, Magdalena Rosende et Céline Schoeni : « Le vieillissement au travail dans le contexte suisse contemporain »
(Atelier 3: Session 1, jeudi 4 juin, 14h-15h30 / Session 2, jeudi 4 juin, 16h-17h30)
«Des militantismes féministes à la prise en charge des violences: genèse d'un problème public» (Atelier 22)
Cet atelier, organisé par Thierry Delessert, Marta Roca i Escoda (ISS), Marylène Lieber (UNIGE) et Kristina Schulz (UNIBE) se penchera sur le rôle des mouvements de libération des femmes et d'autres groupes féministes dans la constitution des violences sexuelles comme problème public, dès les années 1970-80. En effet, les révision du Code Pénal et Code Civil suisses et les débats parlementaires qui les ont précédées ont été accompachées, et souvent devancées, par des mobilisations féministes cantonales et nationales. Doctorante FNS à l'IEPHI, Céline Naef y présentera notamment une contribution intitulée « Penser la violence à l'égard des lesbiennes : témoignages des années 1950 ».
(Atelier 22 : Session 3, vendredi 5 juin, 14h-15h30)
L'édition 2015 du Congrès SSS est organisée par l'Institut des sciences sociales (Faculté SSP) de l'UNIL, avec le soutien du FNS, du PRN LIVES et de FORS.