Ruiz Guillaume

La formation professionnelle : un espace de redéfinition temporelle

Une étude sur la reconfiguration du rapport au temps des jeunes en formation professionnelle dans le canton de Vaud.

Cette recherche propose d'explorer le rapport au temps, et sa reconfiguration, chez les jeunes en formation professionnelle initiale dans le canton de Vaud. Après avoir longtemps été négligée par la sociologie, la question du temps et des rapports que les individus lui entretiennent, a récemment pris de l'ampleur. ce regain d'intérêt tend à s'expliquer par les transformations qu'ont opérés sur l'inscription temporelle des individus les récentes innovations technologiques, les mutations survenues dès les années 1970 dans le champ professionnel ou encore la désillusion face à l'idée de progrès, scellant la fin d'un rapport optimiste à l'avenir.

De part son haut degré de réification, cumulé au regard que lui apposent les sciences dures, le temps apparaît comme un fait naturel. Il est pourtant le fruit d'une construction sociale, un rapport aux autres et à l'enviornnement socialement (et culturellement) inscrit, demandant un apprentissage complexe au travers des socialisations primaire et secondaire.

Considérant la formation professionnelle initiale comme un espace important de socialisation secondaire et d'apprentissages formels et informels, nous nous intéresserons, au travers de quatre formations différentes, à identifier d'une part quel est le rapport au temps des jeunes, s'il est différencié selon leur origine sociale, leur sexe ou leur parcours scolaire et la mesure dans laquelle la formation participe d'une reconfiguration de leur rapport au temps, notamment face au futur.

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