Réalisations multimédia des étudiants

| Qui regarde le paysage ? | Les Alpes gothiques | Raoul-Rochette | L'Oberland | Le sublime | Paysans des Alpes
 

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Ces vidéos présentent les premiers travaux réalisés lors du cours "Comment voir ? La question de la description dans les voyages aux XVIIIe et XIXe siècles", donné par le Prof. Claude Reichler, en collaboration avec Daniela Vaj et Nicolas Bugnon. Le cours a pris pour champ d’étude les documents réunis dans la base de données VIATIMAGES. 

Mention légale

Les vidéos produites dans le cadre du projet VIATICALPES sont en accès libre sur internet pour les usages privés exclusivement, avec mention VIATICALPES. La diffusion ou l'envoi de ces vidéos et leur exploitation sous forme électronique pour tout autre usage sont interdits sans l'autorisation préalable écrite des ayants droit représentés par la coordinatrice scientifique de VIATICALPES : Daniela Vaj UNIL/SHC, Anthropole,bureau 5145, CH-1015 Lausanne

Qui regarde le paysage ?

"Qui regarde le paysage ?" réalisation de Claude Reichler, août 2009

Lory_claude_ Les images des ouvrages de voyage au tournant des XVIIIe — XIXe siècles, donnent aux paysages des Alpes une importance bien connue. Mais on ne s’est jamais intéressé aux personnages dont ces illustrations sont remplies. Ils sont pourtant très présents et riches de sens : ils nous montrent non seulement ce qui était vu, mais aussi comment on voyait (ou ne voyait pas) le monde et les paysages. En focalisant l’attention sur la population des images à travers plusieurs ouvrages admirablement illustrés, cette présentation apporte des éléments pour une histoire du regard, et fait voir l’origine d’une théorie du paysage aux implications à la fois sociales et esthétiques.

 

Les Alpes gothiques

"Les Alpes gothiques" réalisation de Jean-Yves Cavin, juin 2009

alpes_gothiques Au tournant des XVIIIe – XIXe siècles, une mode littéraire se répand en Angleterre puis en Europe: le roman gothique. Du Château d’Otrante d’Horace Walpole au Frankenstein de Marie Shelley, ces romans mettent au cœur de leurs décors les châteaux impénétrables, les donjons et les oubliettes, les landes désolées, les orages et les nuées … Cette mode gothique imprègne le regard de certains dessinateurs de voyage dans les Alpes, et particulièrement celui de William Bartlett. La vidéo déploie des images de paysages aux élévations extrêmes, aux lumières dramatiques, peuplés de ruines et de moines en prière… Une esthétique qui est aussi une vision du monde empreinte de la grandeur de la nature et de l’angoisse humaine

 

Raoul-Rochette

"Les lettres sur la Suisse de Raoul-Rochette"  réalisation de Thibaud Giddey, juin 2009

raoul_rochette Désiré Raoul-Rochette, historien et homme de lettres de la période romantique, a fait plusieurs voyages en Suisse entre les années 1819 et 1823. Dans ses Lettres sur la Suisse, il présente une certaine image de la Suisse et s’interroge sur l’identité helvétique. La présentation cherche à analyser cette image, nourrie des idées de l’auteur autant que des stéréotypes nationaux en gestation, à partir des commentaires du voyageur et des illustrations dont la belle édition de 1824 des Lettres est richement pourvue. Les illustrations « dessinées d’après nature » — selon la page de titre — sont dues au peintre d’origine française Jules-Louis-Frédéric Villeneuve.

 

L'Oberland

"Scènes de genre dans l’Oberland : la fabrication de l’idylle alpestre", réalisation de Delphine Croset, septembre 2009

Oberland

Dans ses Lettres sur quelques parties de la Suisse, parues en 1778, Jean-André Deluc offre une vision idyllique de l’Oberland bernois et de ses habitants. Inspiré par les idées de Rousseau, il vante la simplicité et le bonheur régnant dans les montagnes de la Suisse, le parfait équilibre des communautés alpestres et de la nature. Quarante ans plus tard, après les bouleversements apportés par la Révolution puis par la Restauration, Johann-Rudolf Wyss décrit cette région de manière plus proche de la réalité dans son Voyage dans l’Oberland bernois. Il s’intéresse à la vie du petit peuple, à ses coutumes et à ses plaisirs, mais aussi à ses difficultés. Il nous permet aussi de comprendre comment la culture urbaine, et notamment les élites de la ville de Berne, ont fabriqué l’image d’une Suisse agreste et poétique, notamment grâce à la célébration de fêtes locales, dont la célèbre Fête des bergers à Unspunnen. Tout est prêt, dès lors, pour offrir aux futurs touristes un monde factice. Les images des récits de voyage nous feront voir cette dualité du « mythe alpin », idéalisme d’un côté, et de l’autre fabrication du passé.

 

Le sublime

"Le sublime naturel", réalisation de Dimitri Marguerat, octobre 2009

Sublime Plus que toutes les autres émotions qu’inspirent les Alpes aux voyageurs au cours du XVIIIe siècle, le sentiment du sublime entraîne un bouleversement des repères appris. Les grands spectacles de la haute montagne produisent chez eux ce mélange de crainte et d’admiration qui constitue, selon le philosophe Edmund Burke, l’effet caractéristique du sublime. On verra dans cette présentation comment les dessinateurs et les écrivains mettent en œuvre, pour les lecteurs des ouvrages de voyage dans les Alpes, les objets et les sites sublimes, comment ils en font ressentir la violence et l’éclat. Les artistes qui ont illustré les Tableaux de la Suisse, à la fin du siècle, se révèlent des maîtres des effets sublimes. La voix de quelques écrivains les accompagnent, attentifs à décrire les sentiments éprouvés autant que les choses vues.

 

Paysans des Alpes

"Représentation des paysans des Alpes à la fin de l’Ancien Régime", Diane-Laure Frascoia, octobre 2009

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A la fin du siècle des Lumières, William Coxe, homme de lettres et pasteur, visite la Suisse comme mentor d’un jeune aristocrate anglais. Il publiera un ouvrage sous la forme d’une série de lettres, intitulé Sketches of the natural, civil, and political State of Swisserland … Le texte fut traduit immédiatement en français par le jeune Ramond de Carbonnières, qui venait lui-même d’effectuer un voyage en Suisse. Le livre de Coxe connut plusieurs rééditions et traductions, parfois sous d’autres titres. Mais la traduction de Ramond reste la plus intéressante, parce que le traducteur ajoute au texte original des commentaires et même des chapitres personnels, à travers lesquels il se révèle lui-même comme un voyageur et un écrivain exceptionnel. La traduction et les ajouts de Ramond attirent le texte de William Coxe vers une sensibilité nouvelle, l’enrichissant d’une perception émotionnelle, participative et poétique : d’une vision déjà romantique. Cette présentation illustre et commente cette double vision des Alpes suisses à propos des paysans de l’Oberland, en utilisant de nombreuses images venues des récits de voyage, mais aussi des petits maîtres suisses du tournant du XVIIIe siècle.

 

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