Biologie et société III - controverses socio-techniques, environnement et démocratie

Descriptif
 

Descriptif

Objectifs

Cette 3ème année du programme Biologie et société est une étape d'approfondissement.

Au terme de ce cours, l'étudiant-e sera en mesure de:

  • comprendre les influences réciproques qui s'exercent entre science, technologie, et société;
  • expliquer en quoi les pratiques scientifiques, la recherche, et en particulier l'expertise, constituent des activités sociales concrètes;
  • adopter une attitude réflexive et critique par rapport à la science et au métier de biologiste.

Contenu

Ce cours puise dans les études sociales des sciences et techniques au sens large (philosophie et sociologie des sciences, sociologie de l'innovation). Il met en perspective les rapports entre science et démocratie, sous l'angle des controverses publiques sur l'environnement, sur les risques et les nouvelles technologies. Sont repris et approfondis certains thèmes abordés jusqu'ici dans le cadre de l'enseignement Biologie et Société qui permettent d'acquérir une sensibilité aux enjeux de société de la biologie. Il recourt à un grand nombre d'exemples pour montrer le rôle des acteurs - acteurs institutionnels, organisations économiques, acteurs sociaux, et experts; il montre qu'ils ont leur rationalité propre et les conflits ou dilemmes qui se produisent entre ces différentes rationalités.

Il invite à se familiariser avec certains principes des sciences sociales. Pour cela, il revisite le débat sur la division entre les «deux cultures», celle des sciences humaines et sociales, et celle des sciences naturelles et techniques. Puis, il passe en revue certaines transformations de la société contemporaine, en particulier de «l'espace public», et de la «société du risque» dans un contexte de mondialisation. Par rapport à l'image idéalisée que la science a eu par le passé, il y a aujourd'hui dans la «société du savoir» un certain désenchantement. L'idéologie du progrès laisse place à un nouveau régime social des sciences et techniques dans lequel les pouvoirs publics recourent de façon croissante à de l'expertise pour préparer et pour légitimer les décisions, où la recherche est utilisée de manière intensive comme facteur de production et de compétitivité économique, et où, tendanciellement, tous les acteurs se saisissent de la légitimité scientifique pour mettre en avant leurs point de vue et intérêts propres.

Le cours se focalisera enfin sur le rôle des experts, écologues, agronomes, biochimistes, biologistes moléculaires, dans les décisions publiques, l'administration, les entreprises privées. Il s'arrêtera sur leur double responsabilité, en tant que scientifiques et en même temps comme citoyens. Des études de cas seront abordées, comme les organismes génétiquement modifiés, les perturbateurs endocriniens, les changements climatiques, ou les enjeux de conservation et de biodiversité, et l'approche de précaution sera spécialement discutée. Le cours mettra en évidence la démocratisation partielle des procédures de décision qui s'opère avec les commissions d'éthique, l'expertise transparente et pluraliste, et la participation des citoyens aux choix scientifiques et techniques.

 

Enseignant: Marc Audetat

Coordinateur: Michel Chapuisat

TOP ^

biosoIII.jpg

Partagez: