1895-1910 Fondation et débuts des Cours de vacances de l'Université de Lausanne
Jean Samuel Bonnard, professeur de la Faculté des Lettres et premier directeur du Cours de Vacances, Alexandre Maurer, Professeur et Doyen de la Faculté et Auguste André fondent le Cours de Vacances.
Les importantes tensions politiques qui traversent l’Europe poussent les étudiant·e·s à venir en Suisse pour étudier au calme. Ayant besoin de mise à niveau en Français pour suivre leurs cursus académiques, les universités de Genève, Neuchâtel et Lausanne mettent successivement en place les Cours de Vacances. Une part importante des enseignements sont dédiés à la discussion et aux exercices. Il y a déjà des cours pensés pour les instituteurs et plus tard l'accent est également mis sur la traduction.
En 1908 de nombreux étudiant·e·s étranger·ère·s participent aux Cours de Vacances et s’inscrivent à L’université de Lausanne, en Médecine, Pharmacie et Droit. Le pourcentage de femmes à l’université de Lausanne s’en trouve bouleversé et atteint 36% entre 1905 et 1910. Il faudra attendre 1990 pour retrouver pareil chiffre.
1920 - 1938 Renaissance et première certification
Le Cours de Vacances est réorganisé. Le cadre devient plus strict mais la variété des cours proposés demeure importante. Un Conseil est formé avec comme membres les professeurs titulaires. Les étudiant·e·s ont la possibilité de s’inscrire à une, deux ou trois séries. L’aspect culturel, touristique et récréatif est mis en avant. Des excursions dans les Alpes sont organisées le samedi et des promenade le mercredi. Les étudiant·e·s peuvent s’inscrire à des répétitions de chants et des récitals.
En 1926 une première certification est prposée. Les étudiant·e·s peuvent se présenter, au terme de deux séries de cours, pour obtenir un Certificat d’études françaises.
Dès 1929, des tensions naissent entre le Cours de Vacances, le rectorat, certains professeurs et la Chancellerie. Le Cours de Vacances est accusé d’abuser des services du secrétariat sans contrepartie. La situation s’envenime et Georges Bonnard et le Conseil des Cours de Vacances démissionne à la fin 1929. La Commission universitaire est appelée à statuer sur l’utilité du Cours de Vacances. Après de longs mois d’incertitude, le cours aura quand même lieu à l’été 1930, mais sur deux séries uniquement.
La crise financière internationale rend la situation du Cours de Vacances difficile. De plus, la concurrences avec les cours des autres universités suisses et françaises est rude, malgré une publicité importante. Le nombre d’étudiant·e·s baisse, principalement dû aux mesures restrictives de l’Allemagne.
Des mesures financières strictes sont prises et permettent aux cours de perdurer. Par ailleurs, les professeurs de la Faculté des Lettres sont appelés à se réinvestir aux Cours de Vacances, position qu’ils avaient progressivement abandonnée. De nouveaux cours ex-cathedra sont donnés. Les quatre séries sont réinstaurées
1944 - 1960 Fin de la Guerre et Ouverture au public
En 1944 les Cours de vacances comptent 273 étudiants dont 240 Suisse et 33 étrangers établis en Suisse depuis longtemps.
1945 : excursion et promenades touristiques pour faire connaître le pays et que les étudiants passent plus de temps en compagnie de leurs enseignants.
1949 : Gilbert Guisan, après son entré en fonction en 198, va apporter au Cours de Vacances une innovation importante qui subsistera pendant de longues années et sera repris par l’École de Français Moderne : les brochures. Ce matériel pédagogique élaboré par des professeur·e·s sert de support à l’enseignement de la grammaire, de la traduction, de la prononciation et de la lecture.
Les brochures contiennent des exercices de langue et des extraits de textes d’auteurs pour la lecture.
1956 : Un cours de littérature à destination des professeur·e·s de français étranger·ère·s voit le jour ainsi qu’un cours élémentaire.
1960 -1980 Années fastes et déménagement de l'UNIL
- 1960 : les années 60 voient le pic de fréquentation du Cours de Vacances, avec plus de 1400 étudiants par année. L’aisance économique liée aux trente glorieuses, l’ouverture des frontières et la facilitation des voyages rend le Cours de Vacances attractif. On trouve alors près de 50 nations et plus de 45 langues représentées au cours.
En 1961 le cours élémentaire est annulé, après seulement quelques années de fonctionnement. L’âge limite d’admission passe à 18 ans.
- 1964 : entrer du Cinéma au CDV. Les films sont utilisés pour « mettre à l’épreuve la compréhension des étudiants, enrichir leur culture et permettre d’utiles discussions sur les problèmes d’intérêt général et littéraire ». Gilbert Guisan
- 1968 : Fréquentation importante du au trouble en France et particulièrement à Paris, ce qui rend la Suisse et son climat relativement calme plus attractif.
- 1980 : La baisse est constante jusqu’en 1980. Le nombre de participants se stabilise autour de 600 à 700.