Research interests
Lors de mon travail de diplôme en environnement (DESSNE), j'ai utilisé les mousses pour leurs propriétés bioindicatrices et bioaccumulatrices de métaux lourds. Cette recherche m'a permis de pénétrer le monde passionnant de la bryologie et de rencontrer le Dr. Patricia Geissler (CJB, Genève). Ensemble, nous avons monté un projet de thèse sur les Grimmia (Musci, Grimmiales) avec la collaboration de Mme Eva Maier, spécialiste de ce genre et du Prof. Nicole Galland. Actuellement, j'ai entamé une nouvelle collaboration avec le Dr. Michelle Price (CJB, Genève) (http://www.cjb.unige.ch).
Mes intérêts de recherche sont essentiellement l'évolution des bryophytes, groupe très ancien, ainsi que l'étude des relations que les bryophytes ont entre eux.
Parallèlement à ma thèse, je travaille sur la mise à jour de l'Index Hepaticarum, la référence des Hépatiques du point de vue de la nomenclature en association avec le Dr. Michelle Price aux Conservatoire et Jardin Botaniques de Genève.
Travail de Thèse
Mots clefs : caractères morphologiques, ITS, Grimmia, Grimmiales, phylogénie, rps4, trnL-trnF
Une analyse phylogénétique de 42 espèces de Grimmia (Bryopsida, Grimmiales) compose la première partie de mon travail. L'étude se base sur 51 caractères morphologiques et anatomiques (gamétophytiques et sporophytiques). Les taxons choisis dans cette partie représentent l'essentiel des espèces de l 'Europe centrale, de la Méditerranée et de l'Himalaya.
Dans un deuxième temps, les séquences chloroplastiques trnL-trnF et rps4 ainsi que la séquence nucléaire ITS d'une partie des espèces étudiées précédemment sont utilisées pour des études phylogénétiques complémentaires. Les résultats obtenus par les analyses morphologiques et par les analyses moléculaires sont combinés et confrontés les uns aux autres.
Les résultats préliminaires montrent que la famille des Grimmiaceae est moonophylétique et que le genre Grimmia est paraphylétique. Deux groupes distincts se séparent: les Grimmia au sens strict et les Rhabdogrimmia Limpr.
Ce projet propose donc une nouvelle approche pour appliquer des analyses phylogénétiques au niveau du genre en combinant des caractères morphologiques et moléculaires. Cette étude permet de relancer la recherche bryologique moderne en Suisse.