© Gilles Weber, SAM
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Version du 14 juillet 2015
Médecin chef au Service de dermatologie et vénéréologie du CHUV, Daniel Hohl a été nommé professeur ordinaire de l’UNIL dès le 1er janvier 2015.
Spécialiste en dermatologie et en dermatologie pédiatrique, le Professeur Daniel Hohl a commencé sa carrière en pathologie, domaine où il obtient sa thèse MD en 1983 à l’Université de Zurich. «Pour un pathologiste, la biopsie est l’équivalent du stéthoscope pour un interniste», explique celui qui se dit avant tout un «visuel». Cette disposition l’a ensuite naturellement poussé vers la dermatologie.
Dans ses termes, Daniel Hohl carbure à la curiosité et à l’empathie. C’est la curiosité qui le conduit à effectuer plusieurs séjours de recherche aux Etats-Unis dans les années 80, explorant aussi bien l’histopathologie, la biologie moléculaire et la génétique.
Le melting-pot américain lui permet d’observer différentes «tribus» génétiques, ou génotypes, à une époque où la Suisse était encore un «club alpin protégé». Le scientifique s’intéresse à la structure de la peau, plus précisément à la structure de protéines qui la compose. Il est persuadé que c’est la «clé» de l’épiderme, qui mènera à une meilleure compréhension des dermatoses génétiques.
Son intuition est juste. En revenant en Suisse en 1990, Daniel Hohl met sur pied son Laboratoire de biologie cutanée au sein du Service de dermatologie du CHUV. L’aventure s’avère une vraie «mine d’or», participant à l’identification de l’origine génétique d’une douzaine de pathologies cutanées monogéniques. Avec aujourd’hui un réel espoir, puisque les traitements génétiques semblent à portée, souligne le dermatologue.
En 2007, il crée avec une équipe pluridisciplinaire de dermatologues et de généticiens une consultation génétique en dermatologie, visant à assurer une prise en charge optimale du patient. Par le biais de la génétique, il est également très impliqué en dermatologie pédiatrique, présidant d’ailleurs depuis 2014 la Société européenne de dermatologie pédiatrique.
Outre la structure de la peau et les dermatoses génétiques, Daniel Hohl s’intéresse aussi aux tumeurs cutanées. Ses recherches s’orientent vers l’analyse des facteurs de risque moléculaire prédisposant à développer un cancer. Elles ouvrent des pistes pour la prévention, mais laissent également entrevoir de nouvelles possibilités de traitements oncologiques personnalisés : «On assiste actuellement en dermato-pathologie à une révolution similaire à celle survenue en génétique médicale. La précision avec laquelle les tumeurs peuvent être désormais classifiées permet de recourir à des thérapies ciblées ; ce sont les prémices d’une médecine de précision.»
Son profil complet a fait de Daniel Hohl le casting évident pour le poste de professeur ordinaire en dermato-pathologie et en dermato-génétique, qu’il occupe depuis le 1er janvier. Son engagement pour la recherche a également pesé dans la balance, lui qui préside la Commission MD PhD, conjointe à l’UNIL et à l’EPFL.
1955 | Naissance à Zurich |
1981 | Diplôme de médecin, Université de Zurich |
1983 | Thèse MD Pneumopathia ossificans racemosa, Université de Zurich |
1987-1989 | Séjour de recherche au Laboratory of Cellular Carcinogenesis & Tumor Promotion and Dermatology Branch, National Cancer Institute, Bethesda, Maryland, USA |
1989 | Séjour de recherche au Department of Cell Biology, Baylor College of Medicine, Houston, Texas, USA |
1990 | Diplôme FMH en dermatologie et vénéréologie |
1992-2000 | Privat-docent et MER, Faculté de médecine, UNIL |
1997-2003 | Chef de la consultation dermatologique, Policlinique médicale universitaire, Lausanne |
2000-2014 | Professeur associé, UNIL |
2001-2006 | Professeur invité, Institut de biologie cellulaire, Ecole polytechnique fédérale, Zurich |
2003 | Médecin chef, Service de dermatologie et vénéréologie, CHUV |
2010 | Président de la Commission MD-PhD, Ecole doctorale FBM, UNIL |
2015 | Professeur ordinaire, UNIL |
Par: Nicolas Berlie/Communication FBM