Comment encourager les femmes dans leur carrière académique ? C'est la question qu'a abordée fin octobre le Fonds national suisse de la recherche scientifique lors d'une conférence intitulée « Gender and Excellence : Challenges in Research Funding ».
Cette conférence partait de deux constats sur le monde académique suisse et international. D'une part, la moindre représentation des femmes aux postes les plus influents dans les universités. Et d'autre part, le montant inférieur des subsides de recherche alloués aux chercheuses qu'aux chercheurs.
Des spécialistes des questions de l'égalité ont dénoncé la persistance de préjugés sexistes envers les femmes dans les universités et le sentiment, partagé par de nombreuses chercheuses, de devoir choisir entre carrière et famille. Or, les résultats d'une recherche menée par la professeure Claartje Vinkenburg (VU University, Amsterdam), montrent que les carrières qui mènent au succès peuvent connaître différentes formes et également inclure des interruptions. Finalement, autour d'une table ronde, des échanges ont eu lieu sur les obstacles rencontrés par les couples à double carrière et les enjeux liés au temps partiel.
Le but de l'événement était de réfléchir à des mesures que le Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS) pourrait développer afin d'encourager l'égalité des chances dans la promotion de la recherche. Diverses idées ont été évoquées, notamment la proposition de la commission de l'égalité du FNS d'introduire un nouvel instrument - PRIMA : promoting women in academia - pour les scientifiques de la relève au niveau post-doc. La professeure Priyamvada Natarajan (Yale University) a quant à elle déclaré « Nous avons besoin d'un climat de travail qui donne aux femmes le sentiment d'être les bienvenues. Il faut un mentorat actif et des réseaux pour les femmes, et nous devons appuyer de manière générale le soutien aux familles ».