Dirigé par l'EPFL, le Human Brain Project a été sélectionné par l'UE dans le cadre des Flagships. Plus de 80 pays européens et institutions de recherche, dont l'UNIL et le CHUV, participent à ce projet hors norme.
Professeur à la FBM, chef du Département des neurosciences cliniques du CHUV et chef du Service de neurologie du CHUV, Richard Frackowiak estime que le soutien politique et financier accordé au Human Brain Project «représente un moment historique pour la recherche mondiale autour du cerveau humain». Piloté depuis trois ans par le Prof. Henry Markram, à l'EPFL, ce projet est co-dirigé à l'UNIL-CHUV par Richard Frackowiak et à Heidelberg par le Prof. Karlheinz Meier. «Ce succès témoigne du dynamisme de notre place scientifique et de l'excellente collaboration entre les institutions lausannoises», souligne le Prof. Frackowiak.
Ce prodigieux effort collectif pour comprendre l'organisation et le fonctionnement du cerveau humain concerne plus de 70 laboratoires issus de 23 pays européens et actifs dans les domaines de la médecine, des neurosciences et des sciences d'informatiques. Deux buts principaux se dessinent : alléger les souffrances provoquées par les maladies du cerveau telles que Alzheimer, Parkinson ou la schizophrénie et concevoir une nouvelle architecture informatique basée sur la structure, le fonctionnement et le développement du cerveau humain. "Ce succès montre une fois de plus l'excellente collaboration entre l'UNIL, le CHUV et l'EPFL et la force de la place scientifique lausannoise. Le volet médical du Human Brain Project , dirigé par le Prof. Richard Frackowiak, est un atout indispensable à l'ensemble du projet et aura des retombées extrêmement positives sur la recherche en neurologie effectuée à l'Université de Lausanne», explique Dominique Arlettaz, recteur de l'UNIL.
A Lausanne, l'UNIL-CHUV abritera la plateforme d'informatique médicale. Sa mission sera de rassembler et d'harmoniser les données disponibles sur les patients atteints d'une maladie neurologique ou psychiatrique causée par des dysfonctionnements du cerveau. En ce moment, ces informations sont stockées sur les serveurs des hôpitaux et dans les bases de données des chercheurs. Il s'agira également d'accumuler les nouvelles informations (images, examens sanguins, données génétiques...) produites dans le monde entier par les spécialistes de ces maladies. Comme le précise Richard Frackowiak, «l'analyse comparative de cette immense masse de données, rendue possible par les progrès informatiques énormes des dix dernières années, permettra d'explorer ces pathologies d'une manière globale, de regrouper des individus, de repérer les défaillances propres à chaque maladie, les régions touchées dans le cerveau, afin d'offrir un dépistage plus rapide et plus sûr et de déterminer le traitement le plus approprié».