Gouvernance mondiale, fragmentation et crise(s)
Les arènes multilatérales, les accords internationaux et les pratiques quotidiennes des organisations internationales visent à gouverner le monde en garantissant la stabilité d’un système fragmenté autour d’espaces souverains et d’une division du travail thématique. Crise sanitaire, crise environnementale ou encore crise du multilatéralisme viennent toutefois déstabiliser, voire contester, les dispositifs institutionnels, les jeux diplomatiques et les rapports de pouvoir qui forment le système de gouvernance mondiale. Les organisations internationales doivent adapter leurs agendas, la concurrence entre grands problèmes publics mondiaux renforce la fragmentation et les rivalités inter-organisationnelles, et le registre de la « crise » redessine la temporalité de la décision politique.
Cette école d’hiver est destinée à des doctorant·e·s et post-doctorant·e·s intéressé·e·s par la construction sociale des crises et la façon dont les acteurs et actrices de la gouvernance mondiale agissent en temps de crise, contribuent à la fragmentation thématique, configurent des temporalités contrastées, influent sur les processus de prise de décision politique et transforment ainsi la politique mondiale.
Ce questionnement est abordé de manière transversale par les interventions de l’équipe enseignante, les présentations des participant·e·s et un ensemble de lectures. Les participant·e·s peuvent cependant présenter un travail qui n’aborde pas directement les enjeux de fragmentation et/ou de crise(s) mais qui se rapporte à des questions plus larges de politique des organisations internationales et/ou de gouvernance mondiale.