Cet étrange désir d'être bénis
L’affirmation du « salut » en christianisme ne parle plus aux contemporains qui désirent une « vie réussie ». Le salut n’est plus compris que comme une sorte de consolation pour l’au-delà, à laquelle on ne s’intéresse qu’une fois âgé, comme une sorte d’assurance-vie encore contractable à la dernière minute.
Une ressource négligée par la théologie réformée serait l’analyse biblique et théologique de la bénédiction. Débattue dans son aspect rituel (imposition des mains ou signe de croix ou autres gestes rituels), instrumentalisée pour de multiples actions symboliques et même superstitieuses par le grand public, elle peut être féconde comme orientation éthique et spirituelle, en développant la conscience de la finitude et de la responsabilité humaine.
La bénédiction n’est pas l’apanage des chrétiens, ni des croyants – des espaces de dialogue interreligieux et interculturel sont à explorer.
Le projet implique une analyse critique d’une conception naïve d’une vie conçue comme un « dû », ainsi que de la théologie à la mode qu’est la « théologie de prospérité ».