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Représentations des liens entre santé, durabilité et transition énergétique chez des étudiants de Bachelor de l’UNIL (en cours de réalisation 2016-2017)

En 1992, l’Organisation Mondiale de la Santé a défini une série d’axes reliant la promotion de la santé et le développement durable, dont la question énergétique. En effet, la gestion de la santé constitue une condition nécessaire à la durabilité et à une meilleure contribution au développement économique, dans une perspective d’équité sociale et de soin de notre planète (DeVol & Bedroussian, 2007; Litsios, 1994). De nombreux travaux ont montré l’impact majeur des changements environnementaux sur la santé des individus et des communautés (Corvalán, Kjellström, & Smith, 1999; Richardson, Kagawa & Nichols, 2009). Sur la base de ces expériences et de nos travaux, il apparaît que la santé, en tant que « capital convoité », est intimement liée au développement durable et aux transitions à venir. Si bien que mettre en évidence les étroites articulations entre santé, durabilité, et types d'énergies, pourrait être un bon levier de sensibilisation du public.


En formant les étudiants à conduire des entretiens sur ces questions, nous menons de front une mission pédagogique méthodologique (les bases de l’entretien qualitatif), et l’élaboration d’une culture les sensibilisant aux liens entre santé, durabilité et transition énergétique.
Une telle démarche est sous-tendue par le postulat selon lequel l’Université a le potentiel d’éveiller le pouvoir d’action des individus à différents niveaux institutionnels, de transformer l'invisibilité dominante des questions de transition/durabilité, et de promouvoir une culture de responsabilité collective (Gough & Scott, 2008).

Résultats attendus
Dans un premier temps, nos résultats seront d’ordre pratique. L’intervention forme des futurs citoyens, et suscite la réflexivité, voire remet en question des représentations diffuses. Ce faisant nous nous focalisant sur les vécus concrets (et résistances) des acteurs situés dans des contextes complexes en changement, et souvent contradictoires, suivant les micro-milieux dans lesquels prennent places leurs actions. 

Cette approche communautaire suscite la réflexivité des acteurs en contexte et se focalise sur l’importance affective et sociale du « vivre ensemble, du souci des autres et de la justice sociale.

L’accent mis sur les représentations devrait avoir un impact sur les modifications de pratiques, en particulier lorsque le lien est créé entre la santé et les pratiques favorisant la durabilité. L’impact attendu se traduira par une sensibilisation accrue et des gestes concrets, cohérents avec des comportements davantage conscients des questions de santé et de durabilité.

Dans un deuxième temps, nos résultats devraient nous aider à identifier des « clusters » de représentations de la durabilité et de ses liens avec la santé.

L’analyse des entretiens permettra de dégager des schémas globaux et différenciés de postures vis-à-vis de la durabilité. Notre amélioration des connaissances des freins à l’action doit permettre de mieux cibler de futures interventions auprès des populations de jeunes adultes et des citoyens.

De plus, le notre recherche auprès d’étudiants de disciplines différentes permettra de voir s’il y a des différences entre orientations quant aux représentations par rapport à ces questions de développement durable et de mieux cibler ainsi les actions à venir.

Dans un troisième temps,  notre étude longitudinale sur deux cohortes, permettra une première évaluation des effets d’impacts des campagnes déjà présentes sur le campus et de la sensibilisation ou progressive (ou non) des étudiants (Smart-City, Mystères de l’UNIL, Carrot-City, Volteface).

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