Centrale de chauffe

Projet | Contexte et historique | Organisation et déroulement
 

Projet

Le projet de création de la centrale de chauffe de l'UNIL a pour objectif d'éliminer à court terme l'utilisation majoritaire d'énergie fossile pour le chauffage des bâtiments du site de Dorigny.

Cette volonté de créer une centrale de chauffe mobilisant l'eau du Lac Léman comme source d'énergie locale et renouvelable se situe à la charnière du développement historique et des ambitions futures du campus de l'UNIL. Ce projet a en effet pour atout de renouer tant avec la philosophie originelle de développement du site que de répondre pleinement aux enjeux contemporains auxquels il est confronté en matière d'écologie et d'efficacité énergétique. Le recours à l'eau du lac comme source d'énergie constitue une étape clé pour l'atteinte des objectifs de la stratégie énergétique 2050, qui vise une neutralité carbone du territoire vaudois d'ici 2050.

D'un point de vue urbanistique, la centrale se positionne aussi discrètement que possible dans le parc paysager que constitue le campus de Dorigny et préserve au mieux le potentiel constructible du site. Le périmètre d'implantation est situé à l'est du Biophore et s'inscrit entre les contraintes naturelles de la limite forestière du côté est et les contraintes bâties de la galerie technique et du bâtiment Biophore du côté ouest. La centrale sera souterraine et ses émergences seront limitées au strict nécessaire afin de respecter la topographie actuelle, l'accessibilité au public et les qualités paysagères (espèces présentes) du site, qui seront conservées pratiquement à l'identique à la suite de l'intervention.

© Paul-Henri Hons

L'infrastructure créée sera en mesure d'alimenter en chaleur ce site en forte croissance en lien avec les projets en cours de construction et de développement (Sciences de la Vie, extension de l'Unithèque, etc.) et disposera également de la capacité nécessaire à couvrir les besoins à long terme de développement.

Les infrastructures existantes que sont les chaufferies du Biophore et de l'Internef seront, pour la première désaffectée et, pour la seconde, maintenue en chaufferie de secours pour fournir la chaleur au site lors des périodes d'entretien.

Contexte et historique

Dès les années 70, la décision d'implanter l'Université de Lausanne à Dorigny est imprégnée d'une vision énergétique avant-gardiste, qui facilitera grandement le développement ultérieur du site. Cette philosophie se concrétise tout d'abord par la création d'une galerie technique courant sous le site, qui permet une exploitation rationnelle des bâtiments sis aux diverses extrémités du campus. L'utilisation de l'eau du lac pour le rafraichissement dans ce dispositif fait alors office de référence en matière d'innovation.

Pour le chauffage, la création d'un système centralisé, c'est en 1999 que les chaufferies du Biophore et de l'Internef sont créées pour remplacer les multiples chaudières présentes sur le site. Ces deux chaufferies ont permis de raccorder les bâtiments jusqu'en 2006. A partir de cette année-là, le raccordement de nouveaux bâtiments devient impossible, puisque d'origine fossile. Les mises en service de bâtiments disposant de leur propre pompe à chaleur se multiplient (IDHEAP, CSS, Géopolis, Synathlon).

© Paul-Henri Hons

En 2015, face au nombre important de projets de constructions envisagées, Unibat engage des études pour définir l'approvisionnement énergétique du site de Dorigny à long terme. Le plan directeur des énergies qui en ressort propose de renouer avec la philosophie d'origine en créant une centrale de chauffe fonctionnant à partir d'énergie renouvelable, capable tant d'absorber les nouveaux bâtiments à long terme que d'alimenter ceux existants.

Sur cette base, le Conseil d'Etat octroie un crédit d'études pour développer la faisabilité du projet. Ces études ont abouti en 2021 à un appel d'offres à entreprise totale pour la réalisation de la centrale.

Organisation et déroulement

Le CoPil des constructions universitaires s'est vu confier la maîtrise d'ouvrage de ce projet, dont le pilotage a été assuré par une commission de projet présidée par Unibat et composée d'un représentant de la Direction générale des immeubles et du patrimoine et d'un représentant de la Direction générale de l'enseignement supérieur.

L'adjudication des travaux à l'entreprise totale est prévue pour le printemps 2022, tandis que le crédit d'ouvrage devrait être octroyé au deuxième semestre 2022. La mise en service de la centrale est planifiée pour le printemps 2025, après plus d'une année d'études et deux ans de travaux.

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