Anciens professeurs

Jean Barbeyrac (1674-1744)

Il enseigna le droit romain et le droit naturel entre 1711 et 1717. Il traduit le Droit de la nature et des gens de Pufendorf, qu'il assortit d'une longue préface (1706), puis l'abrégé du même auteur, Les devoirs de l'Homme et du Citoïen (1707). Nommé en juin 1710 à la nouvelle chaire de droit et d'histoire créée à l'académie de Lausanne, B. est installé en mars 1711 et prononce une remarquable leçon inaugurale De dignitate et utilitate juris ac historiarum. Adepte de l'enseignement dans la langue vernaculaire, c'est en français qu'il donne ses cours de droit naturel et d'histoire. Recteur de 1714 à 1717, il prononce en cette qualité un Discours sur l'utilité des Lettres et des Sciences par rapport au bien de l'Etat. Sa principale activité à Lausanne est la traduction du Droit de la guerre et de la paix de Grotius (Amsterdam, 1724). Cet ouvrage lui valut une véritable célébrité. En février 1717, B. reçoit un appel de l'académie de Groningue


Loys, Charles Guillaume (de Bochat) (1695-1754)

Etudes de théologie (inachevées pour raison de santé), puis de droit à Bâle, licence en 1717 (thèse sur le thème conventionnel du Bon Prince, influencée par le droit naturel). Succédant à Jean Barbeyrac dont il a suivi le cours de droit, L. est nommé professeur à l'académie de Lausanne en 1718, mais Berne lui accorde un congé payé de trois ans pour se perfectionner à l'étranger (Halle, Leyde et en France). Revenu à Lausanne en 1721, L. enseigne le droit naturel (remplacé en 1733 par un cours d'histoire ecclésiastique pour les théologiens) et l'histoire. Recteur de 1727 à 1730, il élabore en 1738, avec Gabriel Seigneux, un projet de transformation de l'académie en université, demeuré sans suite. Il siège dans la cour criminelle qui, en 1723, condamne à mort le major Davel. Assesseur baillival dès 1725, il est nommé lieutenant baillival en 1740 et abandonne l'enseignement; en 1750 il devient contrôleur général. Dans son livre majeur, Mémoires critiques pour servir d'Eclaircissemens sur divers points de l'Histoire ancienne de la Suisse (3 vol., Lausanne 1747-1749), L. fait œuvre de pionnier en s'intéressant à l'Helvétie romaine et à la toponymie. Avec Ouvrages pour & contre les services militaires étrangers (1738), il prend la défense du mercenariat, tout comme celle, en 1727, du pouvoir séculier contre la curie dans ses Mémoires pour servir à l'histoire du différend entre le Pape et le canton de Lucerne (affaire d' Udligenswil). L'œuvre de L. consacrée au droit local (travaux sur les plaids généraux de Lausanne de 1368 et de 1618, "Système de jurisprudence à l'usage du Pays de Vaud") est demeurée inédite.

 

 

George Favey (1847-1919)  Bild des ehemaligen Bundesrichters Favey Georges

Il mena une carrière de magistrat (procureur de la République à Lausanne, 1874-1886, juge d'instruction fédéral 1880-1900, juge fédéral 1900-1919, président du Tribunal fédéral en 1913) et de professeur (privat-docent à l'académie de Lausanne, 1878-1890, professeur ordinaire de droit pénal, de procédure pénale et de droit diplomatique à l'université 1890-1901, chargé de cours de droit diplomatique 1902-1919, recteur 1892-1894).

 

Antoine Rougier (1877-1927)  

Français d'origine, professeur de droit administratif général et de droit civil français à Lausanne depuis 1912, dona un cours de droit diplomatique et consulaire à partir de 1919 jusqu'à sa mort

 

 

 

Walther Burckhardt (1871-1939)  

Il enseigna le droit public de 1899 à 1902 comme professeur extraordinaire à l'Université de Lausanne. Adjoint (1896-1899) et directeur dès 1905 de la division de la législation du Département fédéral de justice et police. Professeur extraordinaire (1899), puis ordinaire (1902) de droit public général et suisse à l'université de Lausanne, professeur ordinaire de droit public et de droit des gens à celle de Berne (1909). Editeur du Politisches Jahrbuch (1910-1917). Membre de la délégation suisse auprès de la SdN (1923-1928), membre de la Cour internationale de La Haye. De 1923 à 1928 il était délégué auprès de la Société des Nations et membre de la Cour permanente de justice internationale (CPIJ). En octobre 1939, Burckhardt. s'est donné la mort, sans doute par impuissance devant l'écroulement du droit international et de l'Etat de droit libéral en Europe.

 

Rodolphe Archibald Reiss (1875 -1929)

Il était un pionnier de la police scientifique, enseignant en photographie judiciaire au début du XXe siècle, fondateur de l'Institut de police scientifique de l'Université de Lausanne ; elle fut la première école de police scientifique au monde (1909). Sur invitation du gouvernement serbe il examina les crimes de guerre commis pendant la première guerre mondiale et participa à la conférence de paix de 1919.

 

André Mercier (1874-1947)

Professeur extraordinaire (1902), puis ordinaire (1926-1944) à l'université de Lausanne (droit pénal, dès 1909 droit international public et droit diplomatique et consulaire), doyen (1906-1908 et 1916-1920), recteur (1932-1934). Titulaire de la chaire de DIP 1909-1944. Etudes de droit à Lausanne (doctorat en 1897). Avocat à Lausanne (1900-1913).  Secrétaire adjoint (1898), associé (1908), membre et premier vice-président (1927) de l'Institut de droit international. Président des tribunaux arbitraux mixtes franco-allemand et germano-siamois (1920-1926), de la Commission permanente de conciliation entre la Belgique et la Finlande, membre de la Commission permanente de conciliation entre la France et la Suède. Cours à l'Académie de droit international de La Haye (1924, 1926 et 1930).

 

Georges Sauser (-Hall) (1884-1966)

Chef du service juridique du Département politique à Berne (1915-1924), professeur de droit civil, comparé et international privé à l'université de Genève (1924-1954), conseiller légiste du gouvernement turc et professeur à Istanbul (1925-1931), chargé de cours aux universités de Neuchâtel et Lausanne (1954). En 1946, la Suisse nomma Sauser [-Hall] membre de la Cour permanente d'arbitrage de La Haye. Le Conseil fédéral le chargea à diverses reprises de défendre la Suisse devant la Cour internationale de justice de La Haye, notamment avec Paul Guggenheim dans l'affaire Interhandel (1957-1959). Sauser [-Hall] fut plusieurs fois désigné comme arbitre dans des procédures internationales (ARAMCO). En 1956, il assuma la vice-présidence de la Commission arbitrale sur le règlement de questions financières entre les Alliés et la République fédérale d'Allemagne.

 

Otto Riese (1894-1977)

Etudes de droit à Lausanne et Francfort-sur-le-Main, doctorat en 1921. Juge en Hesse et rapporteur au ministère de la Justice allemand (1927-1934). Chargé de cours à l'université de Lausanne (1932-1935), professeur extraordinaire de droit allemand (1935-1949), professeur ordinaire de droit allemand, de droit des transports et de droit civil comparé (1949-1951) et à nouveau de droit civil comparé (1963-1965). Président à la Cour de la chambre fédérale allemande en 1951, premier juge allemand à la Cour de justice des communautés européennes (1952-1962). R. représenta l'Allemagne à des conférences internationales et à l'Institut international pour l'unification du droit privé.

 

Jacques Courvoisier (1897-1964)

Titulaire de la chaire de DIP 1944-1954.

 

Georges Perrin (1913-2000)

Titulaire de la chaire de DIP 1954-1984.

 

Antoine Martin (1936-1996)

Titulaire de la chaire de DIP de 1984-1996.

 

Mathias-Charles Krafft (1936 -    )

Il enseigna le droit international économique de 1985-2001.

 

Jean-François Flauss (1948-2010)

Titulaire de la chaire de DIP 1997-2003.

 

Barbara Wilson (1951- 2017)

Professeur associée de droit international public (2004-2016)

 

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