Obstacles visibles et invisibles aux projets interdisciplinaires
Si l'interdisciplinarité est très largement encouragée aujourd'hui, sa mise en oeuvre au sein des sciences humaines et sociales se heurte encore à une série de difficultés importantes.
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Les facultés sont historiquement marquées par une division en disciplines, qui entraîne une spécialisation mais aussi une parcellisation des compétences.
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Les catégories de l'entendement académique demeurent en majorité disciplinaires, par «intériorisation» des structures institutionnelles.
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Les institutions de subventionnement ne parviennent pas toujours à intégrer les nouveaux objets interdisciplinaires.
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La mise en commun des différents vocabulaires disciplinaires en sciences humaines et sociales pose des problèmes conceptuels importants et de nombreuses mécompréhensions.
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Les chercheurs dont le domaine de compétence relève de plusieurs disciplines ont parfois de la difficulté à se faire entendre dans certaines, voire dans toutes les disciplines qui les occupent (soit parce qu'ils n'ont pas suivi le cursus traditionnel, soit parce qu'ils ont investi beaucoup d'énergie à l'interdisciplinarité au lieu de concentrer tous leurs efforts sur leur discipline principale).
Contre les fermetures disciplinaires, il faut donc oeuvrer pour que la compétence interdisciplinaire ne soit plus perçue comme un handicap, mais comme un accroissement des potentialités du chercheur.
© FDi, UNIL, Lausanne, octobre 2016.
