La médecine de transplantation entre rhétorique du don et vision biomédicale du corps
Dès 2007, une réflexion interdisciplinaire sur la décision de don d’organes a été initiée à l’Université de Lausanne par la Plateforme interdisciplinaire d’ethique (Ethos). Le projet de recherche qui en est issu, soutenu par le programme Anthropos de l’UNIL, intitulé « La transplantation d’organes entre rhétorique du don et vision biomédicale du corps », a étudié entre 2009 et 2012 les enjeux du processus de décision de don d’organes dans le cadre d’une démarche interdisciplinaire, en partenariat avec le Centre de Transplantation d’organes du CHUV et la Centre de linguistique et des sciences du langage de la Faculté des Lettres de l’UNIL ainsi que Swisstransplant, et en collaboration avec des associations de patients receveurs d’organes (A cœur ouvert) et un regroupement romand de donneurs vivants.
Les résultats des recherches quantitatives et qualitatives menées à l’aide de questionnaires, d’interview et de focus groupes auprès de professionnels et de citoyens ont mis en évidence l’existence de nombreuses tensions entre les pratiques des soignants et les discours publics en matière de don et de transplantation d’organes. Cela a permis de mettre en évidence des pistes de réflexion pour des ajustements futurs, notamment en termes de communication et de discussions entre les soignants et les familles.
