2020
01-08-2020⎢Julia Steinberger a été nommée professeure ordinaire sur les enjeux sociétaux liés à l’impact des changements climatiques
Julia Steinberger recherche et enseigne dans le domaine interdisciplinaire de l’économie écologique. Ses travaux examinent les interconnections entre l’utilisation des ressources biophysiques (énergie, émissions) et la performance sociétale, focalisée sur le bien-être humain. Elle emploie des méthodes quantitatives d’analyse et de modélisation issues de l’écologie industrielle, et des approches qualitatives et participatives, issues de l’économie politique et hétérodoxe, avec le but de guider la transformation vers une société décarbonisée.
Après une formation en physique aux Etats-Unis (bachelor à Brown University et doctorat en 2004 à MIT), Julia Steinberger est revenue en Europe et a changé de domaine, se penchant vers les conséquences environnementales des activités socioéconomiques. Elle a poursuivi des posdoctorats en écologie industrielle aux universités de Lausanne (avec professeurs Suren Erkman et Dominique Bourg) et Zurich (avec professeure Claudia Binder) en 2006-2007, avant de rejoindre l’Institut d’écologie sociale à Vienne en Autriche comme chercheuse. En 2011, elle devient professeure assistante à l’Institut de recherche durable de l’université de Leeds au Royaume Uni, où elle est actuellement professeure ordinaire en écologie sociale et économie écologique.
Julia Steinberger est auteure principale du 3e groupe de travail du GIEC. Elle a publié plus de 55 articles consacrés à la durabilité et au changement climatique dans des revues scientifiques avec comité de lecture, et supervisé plus de 15 doctorant·e·s. Elle mène un grand projet financé par le Leverhulme Trust intitulé « Living Well Within Limits » (bien vivre à l’intérieur des limites planétaires).
11-06-2020 ⎢ Le groupe Eau et géopatrimoine devient le groupe de recherche Marges, environnement, paysages
Ce changement d’appellation résulte d’une volonté d’adéquation entre les thématiques d’étude du groupe Eau et géopatrimoine et les champs de recherche portés par les différents membres de l’équipe (nouvelles orientations de recherche et arrivée de nouvelles collaboratrices et de nouveaux collaborateurs).
Les sujets de recherche de l’équipe se développent autour de concepts clés insistant sur la dimension intégrative et relationnelle des rapports à l’environnement tels que les systèmes socio-écologiques, les ressources, les patrimoines et les risques. Le groupe Marges, environnement, paysages étudie les interactions humains-environnement en contexte de changement globaux caractérisés par les changements climatiques et l’artificialisation des milieux. Il combine des approches disciplinaires variées pour comprendre et analyser la manière dont émergent, se ré-agencent et s’imbriquent les représentations et pratiques des sociétés humaines au sein de marges géographiques que sont les milieux de montagne, arctiques et arides. Ces territoires de marges sont étudiés à la fois dans leurs dimensions humaines et environnementales, avec une promotion des approches participatives permettant le développement de liens étroit entre monde académique et société civile.
01-02-2020⎢Miriam Tola a été nommée professeure assistante en prétitularisation conditionnelle en humanités environnementales
Miriam Tola décroche un Bachelor en communication et études du cinéma à l'Université La Sapienza à Rome et un Master en Women’s and Gender Studies de l’Université Rutgers (2012), puis y réalise une thèse de doctorat autour de l’écologie des communs (2016).
Elle devient ensuite chercheuse invitée et chargée de cours à l’Université Northeastern de Boston, où elle dispense un enseignement sur le genre au cinéma, les pratiques féministes, ainsi que les médias et l’environnement.
Ses recherches interdisciplinaires suivent deux grands axes :
- d’un côté, la résurgence des communs (une forme d’auto-gouvernance ni publique, ni privée) dans la théorie politique et les mouvements sociaux,
- de l’autre, les pratiques activistes et médiatiques qui défient les tropes genrés et raciaux dans un contexte de politique environnementale.
À partir d'une perspective féministe et décoloniale, elle met en lien des sujets aussi variés que l’écologie politique des communs, les droits de la nature, l’Anthropocène et l'élaboration des récits alternatifs autour du changement climatique.
Ses cours, très interactifs, s’appuient sur des outils créatifs et critiques (p.ex. les technologies de l’image), aptes à disséquer les enjeux socio-environnementaux contemporains.