Psychologie de la Santé

La psychologie de la santé se situe au carrefour de la psychologie, de la médecine et des questions de société. Elle s’intéresse aux liens entre notre vécu psychologique, c’est-à-dire entre nos émotions, pensées et relations aux autres, et notre santé mentale, physique et sociale. Ainsi cette discipline étudie la façon dont notre psychologie impacte notre santé et notre corps, mais inversement aussi, la façon dont notre santé, notre corps ou nos maladies, impactent notre psychologie. Les deux grands axes de la psychologie de la santé s’articulent autour de 1) la prévention, soit toute action à l’échelle de l’individu ou de la société visant à maintenir la meilleure santé possible, et de 2) l’accompagnement clinique des patient-e-s, de leurs proches et des soignant-e-s. De façon intéressante, ces deux axes sont considérés dans un contexte de société en changement perpétuel par des transformations majeures comme la digitalisation, l’appropriation des questions de santé par les populations ou, encore, le vieillissement réussi.

Ici à Lausanne, en psychologie de la santé, nous développons des recherches et des projets qui répondent aux défis de nos sociétés contemporaines et aux besoins du terrain. Notre spécificité est l’articulation des approches qualitatives – qui s’intéressent à l’expérience des personnes dans leur contexte de vie et de société, avec des approches quantitatives qui cherchent à chiffrer de façon la plus objective possible les phénomènes étudiés. Les thèmes étudiés sont larges. Par exemple, on s’intéresse au sens que revêtent des comportements de santé (ex. ‘malbouffe’, consommation de tabac, sommeil) dans la vie quotidienne et chez différentes populations (ex. jeunes femmes, danseurs/danseuses professionnel.e.s, femmes cadres supérieurs). Mais on s’intéresse aussi à la façon dont les gens vivent des maladies graves, notamment le cancer, et aux relations soignant.e-soigné.e dans ce contexte de vulnérabilité.

Liste et description des principaux projets en cours

MeStories

Requérante : Prof. Maria del Rio Carral
Collaboratrices : Eileen J. Rabel ; MSc, Dulce A. Ferraz, PhD ; Amandine Franzoni, MSc.

Compte tenu des conséquences majeures de l'utilisation des médias sociaux sur la santé et le bien-être des jeunes femmes, il est devenu impératif d'aborder cette question en examinant les implications des sensibilités postféministes sur les identités, les corps et la santé pendant la formation de leur identité. Le projet MeStories financé par le FNS (10001F_201142) prend en compte une perspective qualitative et critique en psychologie de la santé pour analyser les pratiques quotidiennes et les récits liés à l'utilisation des réseaux sociaux, ainsi que la nouvelle culture médiatique chez des jeunes femmes en Suisse. Ses objectifs spécifiques sont 1) d'analyser les pratiques sociales concrètes dans les contextes de la vie quotidienne ; 2) d'étudier les identités narratives en ce qui concerne l'utilisation des médias sociaux, le corps et la santé, et 3) d'examiner les discours sociaux promus par les " influenceurs " dans une nouvelle culture des médias sociaux.

Volteface Alimentation, durabilité et adolescence

Requérant.e.s académiques : Prof. Grégoire Zimmermann et Prof. Maria del Rio Carral
Collaboratrices : Elsa Baader, MSc et Chloé Michoud, MSc

L’objectif de ce projet, issu de la collaboration entre l’Institut de psychologie et la Ville de Lausanne, est d’explorer les pratiques alimentaires d’adolescent·e·s scolarisé·e·s à Lausanne (12-16 ans) afin de comprendre le sens qu’ils/elles en donnent en fonction des contextes de vie et du rapport aux autres et à soi, dans cette période cruciale de la vie pour le développement des habitudes alimentaires. Cette nouvelle compréhension pourrait être mise à profit afin d’améliorer les actions de promotion d’habitudes de vie saine et durable à l’adolescence, et pour adapter l’offre alimentaire scolaire en tenant compte des enjeux mis en avant par les adolescents·e·s.

COCO
Réponse à la pandémie de Covid-19 en milieux communautaires colombiens : connaissances et expériences communautaires transférables à la santé publique. L’objectif de cette recherche est d'appréhender, dans une démarche communautaire, les connaissances et expériences probantes de la réponse à la pandémie de COVID-19 en milieux communautaires colombiens, et les systématiser de façon à les rendre transférables à la réponse de la santé publique en Colombie et dans d'autres contextes similaires. Ceci, sans ignorer qu'il puisse y avoir des pratiques communautaires ayant des effets négatifs sur la santé individuelle et collective qui devront être identifiées également.
FOREST
FOnctions et REprésentations des Sexualités Transmasculines. Le premier objectif principal est d’investiguer les fonctions et représentations des sexualités transmasculines, dans leur rapport au VIH et aux autres IST. Le second objectif principal, dans une visée de recherche communautaire, est un transfert de compétences réciproque entre université et association afin de développer des recherches plus adaptées et plus sensibles aux problématiques rencontrées par les personnes transmaculines.
COMETE

Vers une nouvelle conceptualisation de l’empathie : impact sur les issues de santé du patient atteint d’un cancer.

Requérante : Prof. Sophie Lelorain
Collaborateurs·trices : Dr Lucie Gehenne & Pre Véronique Christophe

Cette étude multicentrique a pour objectif de tester de façon expérimentale auprès de patient.e.s atteint.e.s de cancer l’effet de deux formes d’empathie du médecin sur le contrôle que les patient.e.s vont percevoir sur leur cancer à l’issue d’une consultation. Les deux formes d’empathie, émotionnelle ou orientée vers l’action, sont testées dans des consultations de mauvaises nouvelles en comparaison à des consultations sans mauvaise nouvelle.

EMOVIE-K2

Efficacité d’une intervention éducative visant à l’augmentation des Compétences Emotionnelles des patient.e.s sous surveillance après traitement antinéoplasique d’un cancer œsogastrique ou broncho-pulmonaire.

Requérante : Prof. Sophie Lelorain
Collaborateurs·trices : Dr Christelle Duprez, Dr Alexis Cortot, Pr Guillaume Piessen

L’objectif de cette étude pilote randomisée, multicentrique et contrôlée et de tester l’efficacité d’une intervention courte en trois séances pour augmenter les compétences émotionnelles des patient.e.s ayant terminé leur traitement contre le cancer. En effet, la période post-traitement est difficile et de bonnes compétences émotionnelles (e.g. capacité à gérer ses émotions au mieux) sont un atout précieux pour faire face à cette période difficile.

UTEP

Déterminants de la participation des patients à un programme d’Éducation Thérapeutique

Requérante : Prof. Sophie Lelorain
Collaborateurs·trices : Maryline Bourgoin
Financement : PHRIP 2016

L’objectif principal est d’identifier, au moyen du Health Belief Model (modèle des croyances en santé), les croyances des patient.e.s qui prédiront leur participation à un programme d'éducation thérapeutique (ETP). D’après le Health Belief Model, les patients participeront à l’ETP s’ils croient que leur maladie est une sérieuse menace (grave et risque de se compliquer), reste malgré tout contrôlable en partie, et que l’ETP est bénéfique et peu contraignante.

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