|
Marina Dahlquist, Doron Galili, Jan Olsson, Valentine Robert (dir.), Corporeality in Early Cinema : Viscera, Skin, and Physical Form, Bloomington, Indiana University Press, 2018.
Ce livre consacré aux liens entre le cinéma des premiers temps et le corps révèle combien la culture cinématographique émergente, et toutes les pratiques de l’écran autour de 1900, étaient fondamentalement "incarnées". Tandis que les nouvelles caméras s’emparaient des corps pour les immortaliser, les truquer, les malmener, les déguiser, les transformer, dans la salle, les réactions du premier public de cinéma, allant de l’excitation au dégoût, de l’identification au détachement, nous offrent un moyen de comprendre toute la dimension physique de l’expérience cinématographique. Cet ouvrage collectif propose de nombreux modèles, tant théoriques qu’analytiques, pour explorer le corps des premiers acteurs filmés, le seuil de leur mécanisation, et leurs connexions aux corps des spectateurs. Car sur et autour de l’écran (ainsi que dans tous les médias et constellations technologiques associées), les corps ne renvoyaient pas simplement à une entité abstraite ou collective, statistique : ils étaient faits de chair et de sang.
Site de l'éditeur
|