Lumières.Lausanne

Un projet numérique sur les Lumières romandes

Projet de recherche et d'enseignement

Responsables: Béla Kapossy et Béatrice Lovis (Unil, section d'Histoire)

Lumières.Lausanne examine les conditions de la vie intellectuelle particulièrement riche des terres romandes de la République de Berne au XVIIIe siècle. Le flot continuel de représentants étrangers des Lumières à Lausanne a mis la cité au contact des plus récents développements des idées sur un plan européen. Au-delà d'un réceptacle de courants exogènes, la ville est aussi, par ses pasteurs et diplomates présents dans les cours étrangères, un véhicule important de diffusion d'un protestantisme modéré. En étudiant cette interaction culturelle, ses rapports avec de nouvelles pratiques socio-culturelles et politiques, l'ancrage social de la transmission des savoirs, Lumières.Lausanne entend contribuer à une meilleure compréhension des transferts culturels et des relations complexes entre centre et province dans les Lumières européennes.

Tout au long du XVIIIe siècle, Lausanne et le pays de Vaud protestant, ancienne terre de refuge, ont joui d'une scène culturelle et intellectuelle étonnamment riche qui a attiré des étrangers de toute l'Europe, parmi lesquels Voltaire et Gibbon, tandis qu'un nombre élevé de Vaudois séjournaient de leur côté dans des cours de plus ou moins grande importance à titre de précepteurs ou de conseillers, tels Frédéric-César de La Harpe, Pierre-Maurice Glayre ou Marc Reverdil. Avec Jean Barbeyrac, Jean-Pierre de Crousaz, Gabriel Seigneux de Correvon, Auguste Tissot ou le groupe de Coppet et Benjamin Constant, la ville a abrité des représentants clé du mouvement de réforme des Lumières. Elle a en outre connu un petit âge d'or de l'édition, un essor notable des mouvements associatifs et des sociétés de pensée, tout comme du théâtre de société.

Lumières.Lausanne est une plateforme qui met à disposition des chercheurs et de tout public intéressé par le riche passé culturel de la Suisse francophone des sources, pour la plupart inédites, de la littérature secondaire et des fiches biographiques sur des personnalités qui l’ont marqué. Il s’agit d’un instrument de recherche et d’un support de publication, mais également d’un outil d'enseignement académique, puisqu'elle associe des étudiant-e-s de niveau master et des doctorant-e-s à la saisie et à la valorisation des données. A ce titre, la plateforme sert également de laboratoire en humanités digitales, permettant de développer des connaissances dans ce domaine en expansion. La base de données se transforme continuellement en intégrant de nouveaux éléments afin d'améliorer l'échange entre les chercheurs et un public plus large.

Huit projets, dont certains en partenariat avec d'autres institutions, sont actuellement visibles sur la plateforme Lumières.Lausanne. Il s'agit, dans l'ordre chronologique de leur développement, des projets Société du comte de la Lippe (1742-1747), Journal helvétique (1732-1782), Correspondance de Mirabeau-Sacconay (1731-1784), La Harpe et la Russie (1783-1795), A. C. Chavannes et sa "Science générale de l'homme" (1788), Correspondance Barbeyrac (1702-1743), Droit naturel en Suisse (1625-1850) et Correspondance du Père Girard (1789-1850).

Mise à jour : mai 2021

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Papier découpé attribué à Jean Huber © Archives cantonales vaudoises

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