Doctorat et PostDoc

L'inventaire des projets est en cours. N'hésitez pas à nous écrire pour nous orienter vers des travaux pertinents qui ne seraient pas encore listés ici. Contact: durabilite.fbm@unil.ch

Travaux de MD

Dévelopement d'un simulateur d’empreinte carbone à destination des cabinets médicaux
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Le projet a pour but général de réduire les émissions d’éqCO2 des cabinets médicaux vaudois et au-delà. Il s’inscrit dans une collaboration avec le Plan Climat du Canton de Vaud. Ce projet fait suite à une première étude menée en 2019 auprès de dix cabinets de Suisse Romande pour établir leur bilan carbone. Le simulateur en ligne permettra aux utilisateur∙trice∙s d’identifier les sources principales d’émissions d’éqCO2 de leur cabinet, et de se voir proposer des actions personnalisées de réduction des émissions.

Grâce au simulateur en ligne, nous espérons inciter les cabinets médicaux vaudois à s’engagervdans une démarche de durabilité. Le suivi des données récoltées dans l’outil permettra de l’améliorer afin de répondre aux attentes des utilisateur∙rices et d’évaluer les réductions d’éqCO2 de l’ensemble des cabinets participants.

Chercheuse: Vujica Jelena

Supervision: Prof. Nicolas Senn

Voir le site web du simulateur eco-doc.ch

Talking about climate change and environmental degradation with patients in primary care: a cross-sectional survey on knowledge, potential domains of action and points of view of general practitioners

Abstract

Purpose: General practitioners (GPs) could play a role in mitigating climate change by raising awareness of its impact on human health and implementing changes to improve population health and decreasing environmental footprints. The aim of this study was to assess GPs’ knowledge and perspectives about the health impacts of climate change.

Method: A questionnaire was sent to 1972 GPs in the French-speaking part of Switzerland. Knowledge of the impact of environmental degradations and climate change on health and willingness to address climate change with patients, to be exemplary and to act as role models were surveyed as well as demographic characteristics of GPs. Results: Respondents (N = 497) expressed a high level of self-reported knowledge regarding climate change, although it was lower for more specific topics, such as planetary health or health–environment co-benefits. Participants mostly agreed that it is necessary to adapt clinical practice to the health impacts of climate change and that they have a role in providing information on climate change and its links to human health.

Conclusion: Most of the GPs were concerned about environmental and climate degradation. However, this study revealed a gap between the willingness of GPs to integrate the impact of climate change on health into their clinical activities and their lack of overall knowledge and scientific evidence on effective interventions. A promising way forward may be to develop co-benefit interventions adapted to the clinical setting on diet, active mobility and connecting with nature.

Keywords: co-benefits; planetary health; general practice

Chercheuse: Hélène André

Supervision: Prof. Nicolas Senn

Publication accessible here  and thesis here

What is the carbon footprint of primary care practices? A retrospective life-cycle analysis in Switzerland.

En Suisse, 6.7 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) ou empreinte carbone sont induites par le système de santé. Cela représente annuellement environ 1 tonne CO2eq, par habitant-e. Bien que ce ratio soit deux fois moins élevé que celui des États-Unis, la Suisse reste dans le quatuor de tête du classement. Même si les soins primaires, notamment la médecine générale en cabinet, représentent une part importante du système de santé, aucune étude n'a mesuré spécifiquement leurs émissions. Plusieurs estimations existent se basant sur leurs activités économiques pour en extrapoler leurs émissions de GES.

Cette étude vise à quantifier les émissions de GES induit par une consultation ainsi que par un cabinet de médecine générale, en les évaluant directement sur site.

Nous avons réalisé une analyse rétrospective de l'empreinte carbone de dix cabinets de médecine de famille sur l'année 2018. Nous avons utilisé l'analyse du cycle de vie pour estimer les émissions de GES de chaque secteur, de la fabrication à l'élimination, en exprimant les résultats en équivalent CO2 par consultation et cabinet. Les données collectées comprenaient les factures, les inventaires médicaux et de mobilier, le chauffage et l'alimentation électrique, le transport du personnel et des patient-e-s, les analyses de laboratoire (dans/hors de l'établissement) et les quantités de déchets.

Une consultation médicale moyenne génère 4,8 kg de CO2eq et globalement, un cabinet moyen produit 30 tonnes de CO2eq par an, dont 45,7 % pour le transport du personnel et des patient-e-s et 29,8 % pour le chauffage. Les consommables médicaux ont produit 5,5 % des émissions de CO2eq, tandis que le laboratoire interne et les radiographies ont contribué à moins de 1 % chacun. Les analyses d'urgence nécessitant un transport par coursier ont causé 5,8 % de toutes les émissions. Les activités non-médicales ont généré 82,6 % du total des équivalents CO2. La simulation des meilleurs et des pires scénarios entre les cabinets a entraîné une variation d’un facteur dix des émissions de GES.

Les cabinets de médecine générale pourraient réduire considérablement leur empreinte carbone, sans diminuer la qualité des soins ni modifier les pratiques médicales. En effet, les principales possibilités de réduction concernent le chauffage et le transport. Les soins primaires, bien que traitant la grande majorité des problèmes de santé courants, ne sont responsables que d'une infime partie de l'empreinte carbone de l'ensemble du secteur des soins.

Chercheur: John Nicolet

Supervision: Nicolas Senn et Yolanda Müller

Serval: BIB_0F4828357C0E

Thèse accessible ici

Autres projets

Développement de matériel d’information sur les liens entre santé et environnement concernant l’alimentation et la mobilité active en soins ambulatoire et évaluation de sa compréhension et acceptabilité par les patient·e·s et soignant·e·s.
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Dans le cadre de la 2e édition de l'appel à projet Volteface.

Les liens entre les dégradations environnementales et la santé sont largement reconnus. L’identification et la promotion de «co-bénéfices» santé-environnement, découlant notamment de stratégies climatiques et de politiques de santé publique, peut apporter un cadrage positif pour le développement d’interventions en pratique clinique, visant l’adoption de nouveaux comportements plus sains et durables en matière d’alimentation et de mobilité. Les professionnel.le.s de santé pourraient ainsi accompagner des changements sociétaux au travers d’accompagnements individuels lors de consultations en cabinet. Malgré de nombreux appels pour des actions dans ce sens, aucune étude n’a encore évalué des interventions sur ces thématiques dans un contexte clinique.

L’association «Les Engagés pour la santé», composée de professionnel.le.s de santé de différents domaines et qui vise à promouvoir un système de santé équitable et durable, et le Département de médecine de famille d’Unisanté (UNIL) se sont associés pour ce projet. Ce dernier consiste en l’élaboration d’une documentation sur l’alimentation et la mobilité active dans une perspective «santé-environnement» à destination des patient·es. Il vise en particulier à explorer, au travers d’une recherche qualitative, l’acceptabilité, la compréhension et l’impact d’une telle démarche. Ce projet innovant et pragmatique doit permettre d’explorer l’intégration des questions de durabilité et de préservation de l’environnement dans le contexte des soins ambulatoires.

Chercheuses: Dr Aline Sigrist et Dr Elodie Richardet

Supervision: Prof. Nicolas Senn et Dr Joëlle Schwarz (Unisanté)

Publication

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