Formations passées

Formation de base | Formation courte
 

Formation de base

2014, 2016, 2018, 2020, 2022 : Mauvais traitements envers les enfants et les adolescents

Enjeux de la formation

La maltraitance et les abus sexuels n'affectent pas seulement les victimes et leur entourage. Les professionnel·les qui font face à ces situations le sont aussi, et peuvent être tenté·es d’adopter des conduites d’évitement, de banalisation, de déni, ou au contraire, d’agir dans l’excès ou la précipitation.

En aidant les professionnel·les à mieux comprendre le phénomène de la maltraitance ainsi que les réponses sociales développées à son égard, cette formation suggère des pistes susceptibles d’offrir une protection face à l’expression traumatisante de la violence ; notamment, par le recours à des pratiques interprofessionnelles basées sur la collaboration et la responsabilisation des intervenant·es.

Objectifs de la formation

• Engager une réflexion interdisciplinaire sur l’évolution des représentations de la maltraitance et présenter un état des lieux de ses formes actuelles

• Développer une meilleure compréhension des faits, des comportements réactionnels stéréotypés, des aspects fondamentaux de la violence et de la relativité des systèmes de valeurs

• Analyser les stratégies de défense et les résistances, personnelles ou collectives, mises en place par l’ensemble des acteur·trices jouant un rôle dans la maltraitance (individus, groupes et institutions)

• Situer le rôle de l’intervenant·e en référence à la loi, à l’éthique, à la déontologie professionnelle, aux systèmes et aux contraintes liées aux processus institutionnels.

2011 : Se former pour mieux prévenir

Poser le problème de la maltraitance d’enfants renvoie à la notion générale de la violence comme donnée universelle. C’est aussi inter-roger les réponses sociales et culturelles à l’égard des phénomènes d’agressivité individuelle et collective. Les pratiques sociales développées à l’égard des manifestations de violence oscillent entre la sévérité publique, l’application des lois et la compréhension psychodynamique des faits qui implique un engagement relationnel. La maltraitance et les abus sexuels n’affectent pas que les victimes et l’entourage, mais également les professionnel·les qui y sont confronté·es. En présence de ces situations, ces dernier·ères peuvent être tenté·es d’adopter des conduites d’évitement, de refoulement, de déni, ou au contraire, d’agir dans l’excès ou la précipitation. Cette formation vise à analyser les stratégies de défense et les résis-tances, personnelles ou collectives, mises en place par les acteur·trices. Elle suggère des pistes susceptibles d’offrir une protection face à l’expression traumatisante de la violence ; notamment, par le recours à des pratiques interprofessionnelles basées sur la collaboration et la  responsabilisation des intervenant·es. Elle propose d’interroger l’évolution des représentations de la mal-traitance dans différents contextes.

2009 : Vivre avec l'incertitude

La maltraitance et les abus d’enfants et d’adolescents confrontent les professionnel·les à la souffrance et à l’horreur. Face à l’inacceptable, ces dernier·ères risquent de développer des réflexes d’évitement et de déni ou, au contraire, de déployer un excès d’agir pouvant porter préjudice aux victimes et à leur entourage. Dans les situations de maltraitance, l’incertitude constitue un élément majeur du quotidien du ou de la professionnel·le. Quel·le intervenant·e ne s’est jamais interrogé·e sur la nécessité ou l’urgence d’une action préventive ? Qui ne s’est jamais senti tiraillé·e entre une décision qu’on attendait de lui ou elle et celle qu’il ou elle estimait pertinente pour la sauvegarde de l’intérêt des victimes et de leur entourage ? Qui n’a jamais été confronté·e à son impuissance et à ses limites ? Qui n’a jamais craint d’abuser de son pouvoir ? Qui ne s’est jamais interrogé·e sur le danger de détournement des listes de facteurs de risque à des fins déterministes ou de contrôle social ? Qui n’a jamais craint que sa perception et ses préjugés ne lui masquent les réalités, à chaque fois singulières, des situations rencontrées ? Dans le champ de la prévention - a fortiori lorsqu’elle est primaire - le ou la professionnel·le se trouve, par définition, confronté·e à l’incertitude. En outre, la polysémie des termes et des notions engendre des confusions. Qu’entendre par « l’intérêt de l’enfant », la notion de « risque » et à partir de quand peut-on parler d’enfants « en danger » ? 

On ne peut répondre à ces questions en appliquant à la lettre certaines directives comme du « prêt-à-penser ». Reconnaître la maltraitance comme source d’incertitude et de souffrance professionnelle, accepter sa fragilité et ses limites, et les admettre, sont les composantes d’une démarche éthique qui constitue un premier accès à un travail sur soi.

Formation courte

2023: L'enfant victime de la violence conjugale: Comment travailler avec les familles concernées

Pour un·e enfant ou un·e adolescent·e, être exposé·e à la violence entre ses parents constitue une source de stress importante, qui peut entraîner des conséquences graves sur son développement et ses relations sociales.

L’enfant peut être instrumentalisé par les conjoints, pris dans des conflits de loyauté, maltraité physiquement, psychologiquement ou par négligence. Mais pour les professionnel·les, dépister ces situations demeure souvent difficile.

Quels signaux permettent une détection précoce? Quels réflexions et outils pratiques permettent d’aborder ces situations? Et pour protéger les membres de la famille, comment coordonner l’intervention des professionnel·les et institutions concernées?

2021 : Prise en charge des mauvais traitements à l'ère de la pandémie : protéger les enfants et adolescent.e.s et prendre soin des professionnel.le.s

La situation de crise sanitaire modifie les modes de relations sociales de manière générale, et les dynamiques familiales en particulier. Les restrictions imposées ont un impact fort sur les contacts sociaux. Comment évaluer les conséquences de la pandémie, et des incertitudes qu’elle génère, sur la situation des maltraitances envers les enfants et adolescent·e·s ? Les différents baromètres à notre disposition - notamment le niveau de sollicitation des dispositifs d’alerte - semblent montrer qu’en limitant les contacts externes d’une part et en intensifiant les interactions au sein de la famille d’autre part, la crise actuelle exacerbe les situations de tension, et augmente les risques que se développent des mauvais traitements, dans les familles ou entre pairs.
Pour les professionnel·le·s confronté·e·s à la maltraitance, comment ce contexte de crise affecte-t-il leurs pratiques dans le domaine de la prévention, de la détection et de l’accompagnement ? La nécessité de recourir à des dispositifs numériques (à distance) ne transforme-t-elle pas les modalités de rencontre et d’évaluation des situations auxquelles ils font face ? De plus, comment limiter les impacts négatifs que pourraient avoir leurs interventions professionnelles sur leur vie personnelle et familiale, lorsque le travail se fait à domicile, et/ou lorsque la présence des collègues avec lesquels échanger est limitée du fait des restrictions sanitaires ?

2019 : Maltraitance des enfants et adolescents : les défis de la parentalité

La question des mauvais traitements croise de manière indissociable la dimension des liens au sein de la famille, et tout particulièrement les liens entre parents et enfants, pris dans les enjeux complexes de la parentalité. La parentalité se déploie, classiquement, selon trois axes qui contribuent chacun à leur manière à inscrire le lien parent-enfant symboliquement (l’exercice de la parentalité), affectivement (l’expérience) et dans les engagements au quotidien (la pratique). Ces trois axes sont traversés par un certain nombre d’enjeux liés à la structure et au fonctionnement du couple parental, aux représentations et aux repères qui fondent leur investissement comme parents, aux effets de transmission qui organisent les liens. 
Considérés du point de vue de l’expression de la maltraitance envers les enfants et les adolescent·es, les défis de la parentalité seront abordés dans une perspective pluridisciplinaire. Cette approche croisera les modèles socio-anthropologiques de la parentalité, les fondements juridiques organisateurs des liens au sein du couple parental et du lien parent-enfant ainsi que les déclinaisons judiciaires qui en découlent, et, enfin, les ressorts psychologiques voire psychopathologiques qui infiltrent les liens de (co-)parentalité.

2017 : Mauvais traitements envers les enfants : de l'interdit de (perce)voir

La maltraitance envers les enfants et les adolescents est aujourd’hui globalement reconnue en tant que problématique de santé publique. Le phénomène est mieux connu tant des  spécialistes que du grand public. Pourtant, dans ce domaine  délicat, il subsiste des tabous, des dénis qui rendent le travail des professionnels particulièrement difficile. Nous peinons encore à imaginer que l’essentiel des mauvais traitements se déroule dans le cercle étroit de la famille et que ces conduites sont susceptibles d’entraîner des comportements d’adaptation de l’ensemble des personnes concernées avec, quelquefois, des mécanismes de reproduction de la maltraitance. Ces deux journées de cours entendent approfondir quelques cas de figure spécifiques de mauvais traitements à l’impact particulièrement délicat pour les victimes et qui sont difficiles à affronter, même pour des milieux spécialisés, parce qu’ils remettent en question certains fondements et représentations de notre société. 

2015 : Maltraitance des enfants et adolescents à l'ère du numérique

Aujourd’hui, les échanges et sollicitations par la voie numérique sont une manière incontournable et indispensable de tisser des liens sociaux pour les enfants et les adolescent·es.
Que ce soit sur Internet ou par le biais de la téléphonie mobile, messageries, réseaux sociaux, images et vidéos sont autant de médias susceptibles de confronter les enfants et adolescent·es à des formes de maltraitance qui s’éloignent des formes classiques, impliquant généralement un lien direct entre l’auteur·e des mauvais traitements et la victime.
Manque de repères et limites clairs entre sphères privée et publique, impuissance face à l’impossibilité de maîtriser l’utilisation et la (re)diffusion d’un message, impact de l’effet amplificateur sur l’image de soi et des autres – les nouveaux vecteurs de la maltraitance interrogent et soulèvent, pour les professionnel·les, de nouveaux enjeux qui méritent éclairage.

2013 : Prévention de la maltraitance des enfants et des adolescents

En permettant d’éviter l’apparition de situations de mauvais traitements, leur prolongation ou leur réitération, la prévention constitue une des actions les plus porteuses pour garantir la bientraitance. Toutefois, penser et appliquer cette logique ou une systématique dans sa pratique professionnelle sont des tâches conséquentes tant le champ de la prévention est vaste, multidisciplinaire et son application différente selon les milieux qui la réfléchissent et la mettent en œuvre. Quel·le intervenant·e ne s’est-il·elle pas interrogé·e sur les moyens de développer une politique et des actions préventives efficaces ? Qui ne s’est pas senti interpellé par le besoin d’une information générale ou ciblée sur les situations à risque, mais aussi sur un positionnement à adopter pour éviter la mise en danger des enfants ? Cette formation devrait permettre à chacun·e, quel que soit son domaine d’intervention, de travailler sur son positionnement institutionnel et les situations de maltraitance qu’il ou elle rencontre.

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