Littérature comparée

La littérature comparée est une discipline académique relativement récente. Son entrée à l’université date de la fin du XIXe siècle, avec la première chaire créée à Lyon en 1895 — non pour concurrencer la projection des premiers films, mais pour donner suite aux études de « l’histoire littéraire internationale » ou des « littératures étrangères » en plein essor dans les universités européennes de cette époque.

La discipline comparatiste, dont la dénomination complète dans plusieurs pays est « littérature générale et comparée » (LGC), se distingue par un pluralisme méthodologique et une hybridité théorique, à l’aune des objets qu’elle étudie : objets composites et hétérogènes sur le plan aussi bien linguistique (œuvres plurilingues) et culturel (corpus distants) que sémiotique (supports écrits, visuels ou sonores).

La situation institutionnelle souvent interdépartementale de la littérature comparée, comme c’est actuellement le cas du CIEL à l’UNIL, a pu engendrer des déclarations fortes quant à l’idée de son apparente « crise » en tant que discipline autonome, notamment dans les universités nord-américaines, puis, au contraire, quant à sa situation éventuellement privilégiée, au point de vue théorique, d’observatoire des sciences humaines et sociales. En Suisse, la LGC se caractérise en outre par une forte fragmentation géographique selon les langues de travail, la proximité avec des traditions comparatistes voisines importantes (française, allemande, italienne) et un nombre considérable de collaborations internationales.

La recherche et l’enseignement en littérature comparée s’attachent ainsi à nourrir, de manière contextualisée et organique, la réflexion sur les rapports entre langues, arts et disciplines, en maintenant l’attention aux approches pratiquées dans d’autres lieux.

 

Octobre 2023

Lien vers les enseignements donnés à l’UNIL

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