Le rôle de la frontière franco-suisse sur la prononciation du français

Chercheuse UNIL impliquée

  • Prof. Marie-Hélène Côté, Faculté des lettres
 

Partenaires

  • Prof. Isabelle Racine, Université de Genève
  • Dr. Alexei Prikhodkine, Université de Genève
  • Prof. Jean-Pierre Chevrot, Université Grenoble Alpes
  • Prof. Marinette Matthey, Université Grenoble Alpes

Discipline

  • Linguistique

Descriptif

Dans le domaine de la prononciation, le programme « Phonologie du français » (PFC) se pose comme une référence. Grâce à la collecte de nombreux points d’enquête à travers la francophonie, il a permis de décrire finement les spécificités des français parlés. Dans le présent projet, nous nous proposons de collecter trois nouveaux points d’enquête PFC en nous intéressant plus spécifiquement au rôle de la frontière franco-suisse sur la prononciation et les représentations linguistiques des locuteurs. En effet, les recherches effectuées, notamment dans PFC, ont montré que, s’il n’y a pas un seul accent suisse ou français mais bien des caractéristiques variées selon les régions et les profils sociologiques des locuteurs, les auditeurs suisses et français sont néanmoins généralement capables de différencier les variétés suisses et françaises. Or, aucune étude ne s’est, à notre connaissance, penchée sur la prononciation dans la zone frontalière franco-suisse et sur le rôle joué par la frontière, à la fois politique et symbolique. Deux points d’enquête seront collectés dans des zones urbaines proches de la frontière : un à Genève – locuteurs suisses travaillant en Suisse – et un à Annecy – locuteurs français travaillant en France. Un troisième point ciblera des agglomérations frontalières en Haute-Savoie (Annemasse, Gaillard, Saint-Julien-en-Genevois, etc.) et permettra de comparer différentes catégories de locuteurs : Français travaillant en France ou en Suisse et Suisses résidant en France. L’impact de la frontière et des déplacements transfrontaliers quotidiens sera examiné à la fois par des analyses fines des productions et par les représentations des locuteurs.

Activités

  • Enquête
  • Analyse des données
  • Journée d'études à l'Université de Genève
  • Présentation des premières données lors des Journées Floral-PFC
  • Préparation d'une demande au FNS.

Calendrier

L’agenda du projet s’échelonne sur 12 mois :

  • Mois 1-3 : recherche et enregistrements des locuteurs des trois points d’enquête.
  • Mois 2-9 : alignement et transcription des données sous Praat et codage schwa et liaison des données du texte et des deux conversations.
  • Mois 7-11 : analyses des données (certains phénomènes pourront être analysés rapidement sur la base des listes de mots, les analyses du texte et des entretiens seront plus tardives, la phase de transcription et de vérification – et, pour le schwa et la liaison, celle de codage également – devant être achevées au préalable).
  • Autour du mois 10 : journée d’études à l’Université de Genève (avec, entre autres, présentation des premiers résultats, discussion sur d’autres exploitations possibles des données, planification des projets futurs).
  • Novembre 2018 (ou novembre 2019 selon la date de début du projet) : présentation des premières données lors des Journées Floral-PFC (rencontre annuelle du programme PFC).
  • Mois 12 : rapport final et préparation de la demande FNS. Des présentations dans des colloques et journées d’étude seront également prévues en cours de projet et après le mois 12, en fonction de l’avancée des analyses et des appels proposés.
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