Raphaël Célis, professeur honoraire de la Faculté des lettres

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Né le 1er janvier 1951 en Belgique, Raphaël Célis est nommé professeur ordinaire à la Faculté des lettres de l’Université de Lausanne en avril 1991. Il est au bénéfice d’une maturité en lettres classiques suivi d’un cursus complet en philosophie à l’Université de Louvain qu’il achève en 1977 avec un doctorat effectué sous la direction de Jacques Taminiaux et de Paul Ricoeur intitulé Ontologie du faire-être. Dissertation sur les origines transcendantales de la production créatrice (édité sous le titre L'oeuvre et l'imaginaire : les origines du pouvoir-être créateur).

Ses travaux de fin d’étude sont remarqués pour leur qualité et se voient attribuer des distinctions. Sa thèse de doctorat est couronnée en 1980 du prix Polydore de Paepe pour le meilleur ouvrage de philosophie fondamentale.

Dans les années 80, parallèlement à ses enseignements aux Facultés universitaires Saint-Louis de Bruxelles, il complète sa formation par des séjours réguliers de recherche en Allemagne, subsidiés par la Fondation Von Humboldt, notamment à l’université de Wuppertal, en collaboration avec le séminaire de recherche de Klaus Held.

Membre de plusieurs sociétés internationales de philosophie, il contribue au rayonnement de notre université.

Dès le début de sa carrière, ses intérêts philosophiques l’orientent vers la phénoménologie, avec des ouvertures sur l’anthropologie philosophique, l’esthétique et la politique. Ses premières recherches poursuivent l’exploration des œuvres des pionniers de la phénoménologie (E. Husserl, E. Fink, Martin Heidegger), explorent les concepts de l’esthétique dans le voisinage des œuvres de M. Merleau-Ponty, P. Ricoeur et H. Maldiney (narrativité, rapports entre littérature et musique), voire mettent à l’épreuve leur fécondité dans des lectures de Th. Mann, Hölderlin, Dostoïevski, Nietzsche, la poétique d’E. Staiger ; ou encore sondent la puissance des concepts de la phénoménologie pour penser le présent.

A partir des années ’90, il s’intéresse de plus en plus à des questions touchant à la médecine. C’est ainsi qu’il travaille d’abord sur l’analytique existentiale de Ludwig Binswanger et plus tard sur la philosophie du soin et l’anthropologie clinique de Victor Von Weizsäcker ainsi que sur la tradition hippocratique. Parallèlement, il développe, particulièrement dans ses enseignements, une recherche sur la philosophie du vivant et de la biologie, et plus spécifiquement sur la vie affective.

Jusqu’à la fin de sa carrière, il ne cesse plus de travailler ces questions et participe à de nombreuses conférences, internationales aussi bien que régionales, consacrées à ces thématiques. Dans l’approche de ces objets, il mobilise toujours les ressources de la phénoménologie – avec une inspiration husserlienne de plus en plus revendiquée – de la Daseinsanalyse et de la critique de la civilisation inspirée notamment de H. Arendt, mais aussi de la psychanalyse freudienne et de Foucault, pour ne citer que les plus importants. Tout au long, il demeure un observateur attentif et passionné de la vie culturelle, esthétique, politique, économique. Ce qu’on pourrait résumer en disant qu’il n’aura cessé de s’efforcer de comprendre l’être humain dans la pluralité de ses dimensions.

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