2011

Lois et règles dans l'étude des Langues et des Textes | W. von Humboldt dans les sciences humaines en Russie
 

Lois et règles dans l'étude des Langues et des Textes

Université de Lausanne (Anthropole, salle 5071) / 2-3 décembre 2011
Comité d'organisation: Anastassia de la Fortelle et Ekaterina Velmezova (Université de Lausanne).

La notion de loi dans les sciences du langage et dans l’étude des textes littéraires sera étudiée aussi bien en synchronie (lois et régularités qu’on «découvre» encore aujourd’hui dans les langues et dans la littérature, dans l’organisation des discours et des structures textuelles à plusieurs niveaux – phonétique, morphologique, syntaxique…) qu’en diachronie (à travers le prisme de l’histoire des idées), avec, comme époque de prédilection, la fin du XIXème et le début du XXème siècle. C’est à cette époque, après l’«Age d’or» des théories néogrammairiennes dans lesquelles loi était souvent le mot-clé, que la notion de loi est de plus en plus souvent remplacée par celle de régularité, ce qui permet aux chercheurs de poser le problème des frontières entre les «sciences dures» et les «sciences molles» d’une nouvelle façon. Ces réflexions ont encouragé les philologues (linguistes et littéraires) du début du XXème siècle à transposer en linguistique des modèles empruntés aux autres domaines du savoir, en discutant de la corrélation entre les lois physiques (chimiques, biologiques, etc.) et «philologiques». Les participants de la Journée d’études, chercheurs venant de différentes universités de Suisse (D. Weiss [Zurich], A. de la Fortelle, A. Schwarz, P. Sériot, L. Heller, A. Dobritsyn, A. Nicod, E. Velmezova [Lausanne]) et de France (A. Coldefy [Paris], V. Kossov [Grenoble], R. Comtet [Toulouse]) seront invités à réfléchir sur la possibilité de transposer ces idées dans le contexte actuel de l’évolution des sciences humaines et sociales

Programme  (87 Ko)

W. von Humboldt dans les sciences humaines en Russie

Crêt- Bérard (Vaud) / 9-11 juin 2011
Comité d'organisation: section de langues slaves (Université de Lausanne)

Le but de ce colloque est de réunir les spécialistes de différents domaines de connaissance afin de stimuler un dialogue interdisciplinaire autour de la figure de W.Humboldt en tant qu’une source du mouvement de la pensée très puissant qui influencera de façon massive les sciences humaines en Russie, en Allemagne et dans d’autres pays. Le regard croisé sur cet héritage dans une optique comparative permettra de mettre en lumière les différences et les ressemblances dans la construction des théories linguistiques dans divers contextes intellectuels sous l’influence des idées humboldtiennes à des époques différentes. Pour la première fois les conférenciers essayeront de comparer l’influence de l’héritage humboldtien sur les sciences humaines et sociales dans le triangle intellectuel Allemagne-France-Russie.

Le colloque aura une double orientation. D’une part, dans le but de comprendre s’il est possible, à l’instar des « Humboldt français », « américain », « italien » etc., de parler d’un « Humboldt russe », il faudra s’interroger sur la façon dont les différentes idées de Wilhelm von Humboldt ont été interprétées dans plusieurs courants et « paradigmes » des sciences humaines en Russie (non seulement en linguistique, mais également en anthropologie, ethnographie, philosophie, études littéraires, etc.), ainsi que par des chercheurs particuliers du XIXème et du XXème siècles. En lançant comme hypothèse de départ que l’interprétation des idées de Humboldt en Russie était sinon différente, au moins particulière par rapport à la réception de l’héritage humboldtien dans d’autres pays de l’Europe de l’Ouest, ainsi que de l’Europe de l’Est, les participants du colloque mettront en parallèle l’analyse de l’interprétation des idées de Humboldt en Russie avec la « réception russe » des travaux d’autres représentants du courant du Romantisme allemand (entre autres en s’appuyant sur les différentes traductions de leurs travaux en russe). Cette perspective historico-comparative du colloque ne restera pas néanmoins un but en soi, mais sera liée à plusieurs directions des recherches contemporaines dans le domaine des « études slaves », ainsi que des « sciences humaines » en général.
 

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