Axes de recherche

Axe 1: Corpus et bases

Personne de contact/responsable: Marie-Hélène Côté

Le développement rapide des technologies numériques a grandement favorisé l’exploitation de données massives en linguistique et les chercheurs du CLSL participent largement à cet essor. Cet axe de recherche véritablement transversal regroupe les chercheurs et les projets qui impliquent la constitution, le traitement ou l’exploitation de corpus et bases de données linguistiques, par delà la diversité des objectifs de recherche visés et et de la nature des données utilisées. Le dialogue sur les corpus favorise donc à la fois le partage d’outils et de bonnes pratiques et les rencontres entre différents champs de recherche et sous-disciplines de la linguistique.
 

Axe 2: Idées linguistiques et sensibilités langagières

Personne de contact/responsables: Ekaterina Velmezova & Gilles Philippe

Le CLSL tente d’articuler l’histoire et l’épistémologie des idées linguistiques de façon forte et transversale : en effet, même s’il ne se positionne pas comme historien, un spécialiste des sciences du langage doit prendre en considération l’évolution de son domaine et réfléchir aux prémisses épistémologiques des théories actuelles. L’histoire des idées linguistiques n’a cependant pas vocation à épuiser l’ensemble des représentations que les locuteurs peuvent avoir de leur langue, de ses variantes et des autres idiomes. Il convient dès lors de s’interroger aussi sur les « imaginaires langagiers » qui conditionnent les productions verbales et leur réception.

Axe 3: Philologie, stylistique, génétique textuelle

Personnes de contact/responsables: Gilles Philippe & Lorenzo Tomasin

Les travaux sur la linguistique de l’écrit menés au CLSL s’inscrivent prioritairement dans un triple cadre : la philologie, la stylistique littéraire et la génétique textuelle. La philologie s’occupe des textes du passé en tant que produits langagiers, de leur reconstruction, de leur compréhension et de leur contextualisation historique. L’étude stylistique et génétique privilégie l’histoire des formes langagières littéraires en tant qu’elles s’organisent en de microsystèmes soumis à la variation.

Axe 4: Variations et changements

Personne de contact/responsable: Rudolf Wachter

L’aspect historique ou diachronique ajoute à la science du langage une dimension supplémentaire: le changement linguistique, un processus lent, mais se déroulant sans cesse. En résultent les variations coexistantes d’une langue, desquelles peuvent se développer de « nouvelles » langues, et même les langues « mortes ». L’observation du changement requiert l’étude des sources, pour la plupart écrites et de toutes sortes (manuscrits, inscriptions sur pierre ou sur objets artificiels, papyrus, bois etc.), la compréhension des systèmes graphiques des derniers 5000 ans environ, l’étude du phénomène de la persistance de l’orthographe, la comparaison linguistique et l’influence mutuelle, à toutes les époques, des langues contemporaines. Sont essentielles les notions de la divergence linguistique qui produit de variations dites «apparentées», et de la convergence linguistique qui rapproche, par le contact linguistique, des variantes ou des langues, apparentées ou non, les unes aux autres. Le changement se laisse observer dans tous les domaines linguistiques, de la phonétique et phonologie (« lois phonétiques »), à la morphologie (où telle existe), la formation des mots, la syntaxe et la stylistique.

Axe 5: Discours et société

Personne de contact/responsable: Marcel Burger

Cet axe traite des pratiques langagières – ou discours en action – dans la société. On admet généralement que les pratiques langagières contribuent à la construction du social. Non seulement les discours contribuent à fixer des cadres sociaux au niveau macro (les lois, la politique), mais c’est aussi dans et par les discours que s’incarnent et se communiquent les motivations, désirs et actions des individus au niveau micro (les relations interpersonnelles). Dans ce sens, les discours en action sont au centre du processus d’intersubjectivité à la base de la société.

De fait, la société contemporaine sous l’effet de la globalisation se caractérise par une forte hybridité langagière. S’y ajoute une complexité inédite propre à l’essor de la communication digitale (en particulier les nouveaux médias et réseaux sociaux). Etudier les discours en action dans la société contemporaine c’est essayer de mieux comprendre une réalité nouvelle où local et global, privé et public, virtuel et réel se confondent et sont reconfigurés par des discours eux-mêmes impactés par cette dynamique. La complexité des discours en action des sociétés contemporaines représente l’objet d’étude des chercheurs de cet axe.

Axe 6: Grammaire - Interaction - Multimodalité

Personnes de contact/responsables: Anja Stukenbrock & Jérôme Jacquin

Les linguistes de l’axe « Grammaire – Interaction – Multimodalité » étudient les ressources linguistiques et incarnées en se concentrant sur leur déploiement temporel et séquentiel. Les objets soumis à l’analyse vont des ressources grammaticales étudiées à différents degrés de granularité jusqu’aux phénomènes pragmatiques (indexicalité, deixis) et multimodaux (gestes, regard, postures et mouvements corporels, manipulation d’artefacts, etc.). Aux niveaux théorique et méthodologique, notre recherche est ancrée en analyse conversationnelle et en linguistique interactionnelle et adopte une conceptualisation de la multimodalité enracinée dans ces approches.

Axe 7: Acquisition et attrition, contact de langues et plurilinguisme

Personnes de contact/responsables: Anita Auer, Monica Castillo Lluch, Thérèse Jeanneret & Marianne Kilani-Schoch

L’axe 7 réunit des recherches sur l’acquisition de la langue première par les enfants, le développement, l’usage et l’attrition des langues chez les individus plurilingues et les dynamiques des sociétés multilingues. Les attitudes et représentations linguistiques ainsi que l’évolution du répertoire plurilingue en lien avec le parcours de vie des individus sont autant d’objets d’étude. Le volet social des recherches inclut encore les contextes de l’appropriation langagière, les politiques linguistiques de gestion du multilinguisme et les processus de minorisation et d’extinction des langues.

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