196 (1983/1) Etudes anglaises : le roman

SOMMAIRE

Bruce ROBBINS - Edgar Allan Poe and the life of literature (p. 3-12)

Poète maudit, tragically devoted to a proto-modernist cult of literary salvation, or slavish hack, churning out what the magazine market required? Poe's satiric and whimsical attention to the profane underside of his métier suggests that his French and American identities are aspects of a single, more complex figure. Out of the unpromising materials of his dependence on the periodical press, Poe coaxed an extraordinarily self-conscious vision of literature as a social act.

Jean-Paul FORSTER - Beyond reticence: the power politics relationship in George Eliot (p. 13-29)

Deuxième volet d'une analyse des fonctions du dialogue dans les romans de George Eliot, la présente étude montre tout d'abord que les conversations des personnages constituent les vrais événements du récit. En dehors des dialogues, celui-ci explore essentiellement les effets des confrontations verbales sur la vie intime des individus. Cette manière de raconter situe les romans de l'auteur à mi-chemin entre le roman d'analyse sociale et le roman d'analyse de la vie intérieure.
L'étude établit ensuite l'existence, dans les dialogues, d'une violence sournoise, sous-jacente à la réticence qui modère les contacts sociaux. Le choc des égoïsmes est présenté en termes de rapport de forces. De ce fait, on peut dire des romans de George Eliot qu'ils traduisent en art de la narration d'abord, puis en vision, les métaphores «politiques» qui régissent, à leur insu, la vie affective et morale de ses personnages, ainsi que la vie politique et sociale de la société dans laquelle elle vivait.

Raymond PEITREQUIN - De Madame Bovary à Mrs Dalloway (p. 31-42)

Si le style indirect libre joue déjà un rôle important dans la narration flaubertienne, il devient, chez certains romanciers du «courant de conscience», l'instrument privilégié qui leur permet de se libérer de la contrainte du point de vue unique et d'aller plus loin dans l'intériorité et l'immédiateté. On soutient même qu'une forme narrative qui allie l'indirect libre au style «historique» échappe au schéma classique de la communication entre narrateur et lecteur. Telles sont les vues que tente de vérifier ici l'analyse d'un extrait de Mrs Dalloway.

James SCHROETER - Buddenbrooks and The Sound and the Fury (p. 43-54)

The Sound and the Fury resembles Mann's Buddenbrooks not only in its outlines but in some of its details. For instance, Jason resembles Christian, Quentin resembles Thomas, and Caddy resembles Tony. The novel marks the dividing line between Faulkner's apprenticework and his mature art with romantic plots characterizing his first novel, realism the mature work. The influence of Buddenbrooks, Mann and European realism, which had relatively little effect on major American literature before Faulkner, is a positive influence on The Sound and the Fury and the work that comes after that.

Ian MACKENZIE - Who's afraid of James Joyce? or Flann O' Brien's retreat from modernism (p. 55-71)

Flann O'Brien began his career as a modernist and later reverted to a kind of naturalism - in a reaction to James Joyce. His early, experimental novel At Swim-Two-Birds clearly borrows from (and satirises) A Portrait of the Artist and Ulysses, but after the publication of Finnegans Wake O'Brien changed direction. He made a number of barbs at Joyce in his daily Irish Times column (written under the name Myles na Gopaleen) and finally ridiculed him as a character in The Dalkey Archive. Yet O'Brien also rejected everyday, ordinary language as clichés and empty, and thus created for himself, in his later ‘naturalistic’ novels, an unresolved impasse.

Geneviève FROIDEVAUX - Où se cache le détective dans Lolita de Vladimir Nabokov (p. 69-71)

Ce texte retrace une recherche effectuée sur Lolita dans un travail de mémoire fait sous la direction de M. le Professeur J. Schroeter, à l'Université de Lausanne. Il m'a amenée à dégager un aspect fondamental de cette œuvre: l'histoire policière cachant le véritable détective que s'avère être le lecteur.

Roelof OVERMEER - Pale Fire: the reader's first move (p. 73-78)

Vladimir Nabokov's Pale Fire is like one of those sophisticated chess problems the young Sirin composed for émigré newspapers. It is constructed in such a way that in order to read it (or ‘solve’ it as far as Nabokov is concerned) one must discover the subtle ‘moves’ which the final work imply.

Ernest GIDDEY - Le miroir des illusions dans The Eye of the Storm de Patrick White. Notes de lecture (p. 79-89)

Dans The Eye of the Storm, Patrick White présente des personnages (Mrs Hunter, octogénaire à la veille de sa mort, sa fille Dorothy, son fils Basil, ses infirmières, ses domestiques) qui essayent, à des degrés divers, de se faire illusion sur leur propre réalité. Ils ont peur de se découvrir tels qu'ils sont et jouent un rôle où l'artifice tente de dissimuler les données vraies de l'existence. D'où l'importance que prennent à leurs yeux des objets apparemment anodins, des bijoux, une poupée, des miroirs. Ils fuient souvent leur propre image. La lecture de Flaws in the Mirror, l'autobiographie de Patrick White, montre que les personnages de The Eye of the Storm ne font parfois que projeter dans un monde romanesque des préoccupations qui ont hanté l'écrivain depuis son adolescence.

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