Martin Preisig

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© Hugues Siegenthaler, UNIL

Version du  18 novembre 2019

Martin Preisig, professeur ordinaire

depuis le 1er août 2019

Spécialiste en psychopathologie et en épidémiologie psychiatrique, expert des troubles bipolaires, Martin Preisig a été nommé professeur ordinaire de l’UNIL le 1er août 2019. Il dirige le Centre d’épidémiologie psychiatrique et de psychopathologie (CEPP) au sein du CHUV, étant de plus l'investigateur principal des études CoLaus¦PsyCoLaus et «Lausanne Geneva Family and High Risk Study of Mood and Substance Use Disorders ».

Après des études de médecine à Zurich, Martin Preisig effectue sa formation post-graduée entre la Suisse alémanique et la Suisse romande. Il décroche sa spécialisation FMH en psychiatrie et psychothérapie en 1992, puis rejoint à Yale l’unité de recherche de Kathleen Merikangas, une des références mondiales de l’épidémiologie génétique. Il obtient un Master of Public Health en 1994.

Cette même année, de retour en Suisse, il pose définitivement ses valises à Lausanne, quand il rejoint le Département de psychiatrie du CHUV. Il pose également la première pierre de ce qui deviendra le Centre d’épidémiologie psychiatrique et de psychopathologie (CEPP).

Jusqu’en 2012, Martin Preisig partage son temps entre la recherche et la clinique ; de 1998 à 2012, il dirige la section «Karl Jaspers» dédiée au traitement des troubles de l’humeur, des troubles anxieux et des troubles de la personnalité. Il est notamment un expert des troubles bipolaires.

Depuis 2012, le professeur se consacre entièrement à la recherche, à travers deux grandes études. La première, qui a débuté en 1995, est une étude familiale qui comporte une partie longitudinale s’intéressant à l'évolution des enfants de patients souffrant d’un trouble de l’humeur ou lié à l’utilisation de substances psychoactives, c’est-à-dire des patients bipolaires, dépressifs unipolaires, alcooliques ou héroïnomanes. Cette étude de cohorte prospective, «Lausanne Geneva Family and High Risk Study of Mood and Substance Use Disorders», intègre plus de 400 enfants et leurs parents. Elle a déjà montré un risque particulièrement accru pour un enfant de développer un trouble bipolaire si le trouble du parent a débuté tôt, soit avant ses 21 ans.

Le deuxième grand projet est CoLaus¦PsyCoLaus, une étude de cohorte prospective portant sur la population de la Ville de Lausanne. Elle a été lancée initialement en 2003 en collaboration entre les chercheurs du Service de médecine interne et de l'Institut universitaire de médecine sociale et préventive du CHUV. Martin Preisig a dirigé dès le début le versant psychiatrique et il est depuis 2009 l'investigateur principal de ce vaste projet multidisciplinaire et multicentrique, financé par le Fonds national suisse (FNS) dans le cadre de son programme destiné aux études longitudinales. La cohorte initiale comportait plus de 6700 participants sélectionnés de façon aléatoire parmi les habitants âgés de 35 à 75 ans de la ville de Lausanne. Déclinée en multiples sous-études, l’objectif originel de l'étude est une meilleure compréhension des facteurs de risque des maladies cardiovasculaires, des maladies psychiatriques et des liens entre ces deux troubles. «L'existence d'un lien entre dépression et infarctus est bien connue, relève le professeur. Mais ce qui n’est pas encore bien compris, c’est ce qui le sous-tend, notamment au niveau génétique et physiologique».

Les travaux effectués à Lausanne ont déjà montré des associations significatives entre un type particulier de dépression, dite «atypique», et les troubles métaboliques (obésité, diabète, syndrome métabolique) qui prédisposent à l'infarctus. La dépression atypique se caractérise notamment par une augmentation de l’appétit, une hypersomnie, une sensation de fatigue très forte dans les membres et une réactivité de l’humeur conservée par rapport à la dépression « classique ». Ces associations ont été confirmées par plusieurs études similaires.

CoLaus¦PsyColaus vient d’obtenir un nouveau subside du FNS qui va lui permettre de recruter et suivre les enfants de la cohorte âgés entre 15 et 35 ans: «C’est un apport considérable, se réjouit Martin Preisig. Notamment parce que cela devrait nous permettre d’identifier des tendances générationnelles sur l’augmentation ou la baisse des troubles, mais aussi parce que la plupart des maladies psychiatriques commencent entre l'âge de 15 et 35 ans.» Débuter une cohorte dans cette tranche d'âge permettra aux chercheurs d’investiguer notamment les liens entre le facteur pondéral et l’apparition et l’évolution des troubles psychiatriques.

Bio express

1960 Naissance
1986 Diplôme fédéral de médecin, Université de Zurich
1987 Doctorat en médecine
1987-1992 Médecin assistant à l’Hôpital de Préfargier, Neuchâtel, puis aux Hôpitaux de Zurich, Moutier et au CHUV
1992 Spécialisation FMH en psychiatrie et psychothérapie
1992-1994 Séjour postdoctoral à l’Unité de recherche en épidémiologie génétique, Yale University, Etats-Unis
1994 Master of Public Health, Yale University
1994-2012 Médecin associé puis médecin adjoint et médecin-chef au Département de psychiatrie, CHUV ; responsable de la section «Karl Jaspers» dédiée aux troubles de l’humeur, troubles anxieux et troubles de la personnalité (1998-2012)
dès 1996 Directeur du Centre d’épidémiologie psychiatrique et de psychopathologie (CEPP)
2000 Privat-docent et MER de l’UNIL
2008 Professeur associé  de l'UNIL
dès 2019 Professeur ordinaire de l'UNIL

Par: Nicolas Berlie/Communication FBM

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