Claus Wedekind

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© Valeriano Di Domenico

Version du 11 septembre 2018

Claus Wedekind, professeur ordinaire

Les centres d’intérêt de Claus Wedekind comprennent notamment la biologie de la conservation, la sélection sexuelle, la génétique des populations et les mécanismes de coopération chez l’homme. Outre l’humain, ces principaux modèles d’étude sont les poissons et les chevaux. Il est devenu professeur ordinaire de l’UNIL, au sein du Département d’écologie et évolution, le 1er août 2018.

Depuis le début de sa carrière, Claus Wedekind court plusieurs lièvres à la fois: il s’est d’abord intéressé à la parasitologie, aux interactions hôtes-pathogènes, en prenant le ténia comme objet d’étude. C’est le sujet de sa thèse.

En parallèle, il a toujours été fasciné par les mécanismes de sélection sexuelle, notamment par les signaux qu’envoient mâles et femelles dans le cadre des décisions de reproduction. Claus Wedekind et d’autres chercheurs, dans un article devenu fameux publié dans Proceedings of the Royal Society B,  ont montré le rôle joué par les odeurs corporelles, chez l’homme, dans ces décisions: «Notre odeur dépend de notre système immunitaire, et c’est ce qui va déterminer que tel individu aura une odeur agréable pour tel autre. La bonne nouvelle, c’est qu’on peut estimer que chaque personne sent au moins bon pour quelqu’un!» Aujourd’hui, Claus Wedekind et ses collègues utilisent les chevaux du haras d’Avenches comme modèle expérimental pour tester leurs hypothèses de sélection sexuelle.

En 1999, lors de son séjour à l’Institut fédéral suisse des sciences et technologies de l’eau, au bord du Lac des Quatre-Cantons, il fait connaissance avec le corégone – notre féra. Avec ce poisson, il découvre un excellent modèle et une nouvelle passion: la biologie de la conservation et la génétique des populations vont constituer son second axe de recherche, en prenant les poissons comme modèles (corégones, mais aussi truites, ombres, ombles, vairons). Il s’intéresse notamment aux effets des activités humaines, comme la pêche ou les mesures de gestion, en interaction avec la sélection naturelle et sexuelle.

Son troisième axe de recherche est l’évolution de la coopération chez l’homme. Plus particulièrement, son groupe étudie l’importance de la réputation au sein des groupes sociaux sur le comportement coopératif et l’évolution de la punition. «Ces mécanismes de réputation distinguent radicalement l’homme de l’animal, avec des conséquences énormes pour notre espèce – c’est mon hypothèse – en ce qui concerne l’édification d’un système moral et le développement du langage. Après tout, nous consacrons plus que 50% de notre temps à parler des autres, en commérages!»

Ces trois projets de recherche principaux donnent au scientifique l’impression de mener «trois vies», étant donné qu’il y a très peu de chevauchements, en termes de littérature, entre ces trois domaines. Claus Wedekind estime en tout cas avoir trouvé l’environnement idéal au sein de l’UNIL, de la FBM et du DEE, pour mener à bien sa triple vie de chercheur.

Bio express

1966 Naissance. Il grandit à Lucerne.
1994 PhD (Prix de Faculté), Université de Berne
1995-1999 Enseignant et chercheur, Université de Berne
1999-2003 Séjours post-doctoraux à l’Institut fédéral suisse des sciences et technologies de l’eau (EAWAG-ETH); University of Utah, Etats-Unis; University of Edinburgh, Royaume-Uni
2004 Professeur boursier FNS, Université de Berne (dès fin 2005 à l’UNIL)
2005 Professeur invité, Harvard University, Etats-Unis
2006-2018 Professeur associé au Département d’écologie et évolution (DEE), UNIL
2006-2016 Responsable du Master of Science in Behaviour, Evolution and Conservation (BEC)
dès 2015 Chargé de cours, Université de Zurich
dès 2018 Professeur ordinaire, UNIL

Par: Nicolas Berlie/Communication FBM

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