Thomas J. Wolfensberger

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© Hôpital ophtalmique Jules-Gonin

Version du 11 novembre 2019

Thomas Wolfensberger, professeur ordinaire

depuis le 1er août 2019

Spécialiste de chirurgie vitrorétinienne et des implants épirétiniens, Thomas J. Wolfensberger a été nommé professeur ordinaire de l’UNIL le 1er août 2019. Il exerce depuis mai 2019 la fonction de directeur médical et chef de service de l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin.

C’est pendant ses études de médecine en Angleterre et au Moorfields Eye Hospital de Londres que vient le déclic pour la rétinologie. Thomas J. Wolfensberger s’y rend en 1991 grâce à une bourse du FNS et y côtoie Alan Bird, sommité du domaine, personnage extrêmement «charismatique et inspirant». Après son séjour de recherche au Royaume-Uni, il s’envole à l’Université Stanford aux Etats-Unis pour finalement revenir en Suisse en 1995, à l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin, où il termine sa formation clinique. L’intérêt du jeune médecin et chercheur se déplace progressivement de la rétinologie médicale à la chirurgie vitréorétinienne, et le choix de Jules-Gonin, centre suisse pour la chirurgie de la rétine, s’impose. Pourtant, de son propre aveu, c’est presque la première fois que le Zurichois pose le pied en Suisse romande!

Mais Thomas J. Wolfensberger va très rapidement s’adapter et gravir les échelons de l’institution. Dès 2001, après un fellowship supplémentaire en chirurgie vitréorétinienne au Moorfields Eye Hospital, il s’impose d’abord dans la chirurgie de la rétine et assume ensuite plusieurs fonctions de management, jusqu’à prendre formellement la direction médicale en mai 2019 (après un intérim de 3 ans). Au niveau académique, il est devenu professeur ordinaire de l’UNIL, à la Faculté de biologie et de médecine (FBM), le 1er août 2019.

Thomas J. Wolfensberger axe ses recherches sur l’innovation technologique: des nouvelles techniques chirurgicales et de nouveaux instruments chirurgicaux, développés dans une optique micro-invasive. Pour ce faire, il travaille notamment avec l’antenne neuchâteloise de l’EPFL, spécialisée dans la microtechnique. Dans le cadre du décollement de la rétine encore, son équipe met l’accent sur la récupération des cellules après un décollement, utilisant des techniques d’imagerie innovantes empruntées à l’astronomie.

Le professeur est aussi un spécialiste des implants épirétiniens, encore largement expérimentaux. L’idée est de stimuler une rétine «morte», c’est-à-dire dénuée de photorécepteurs suite à une dégénérescence rétinienne. Il travaille actuellement avec une autre équipe de l’EPFL à un implant photovoltaïque pliable: plus grand que les implants existants, il est possible de l’enrouler sur lui-même afin de réduire au maximum la taille de l’incision nécessaire pour l’injecter dans l’œil.

«En recevant de la lumière, ces cellules photovoltaïques créent un courant, sur le principe des panneaux solaires, et ce courant va stimuler les cellules résiduelles de la rétine morte, explique le rétinologue. Envoyées au cerveau, ces informations seront interprétées comme une image.» Le patient ne va percevoir que des contrastes, des contours, mais cela va avoir un impact considérable sur son autonomie: «Aujourd’hui, beaucoup de solutions très performantes existent pour la lecture. Ce n’est pas le cas pour la mobilité, et c’est là que se cristallisent actuellement les besoins.»

Jusqu’ici,  Thomas J. Wolfensberger travaillait avec des implants de type Argus mais qui ont notamment le défaut de ne proposer qu’un champ de vision réduit. Les nouveaux implants pliables, plus grands, mais encore à un stade expérimental, pallient ce problème. «Notre objectif est de créer une vision ambulatoire utile pour les personnes aveugles, les rendre le plus possible indépendantes, et cela passe par l’élargissement du champ visuel.»

Dans une veine plus organisationnelle, institutionnelle, le directeur médical de Jules-Gonin a un nouveau cheval de bataille: le Swiss Personalized Health Network (SPHN) a octroyé en mai 2019 une bourse pour un projet de plateforme d’analyse clinique en ophtalmologie soutenue par l’intelligence artificielle. Jules-Gonin est le leader du projet dans un groupe qui est composé des HUG et de l’Hôpital de Lucerne.

Par: Nicolas Berlie/Communication FBM

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